Comme le Carioca, le Niçois manifeste un attachement à son passé, ses traditions, sa culture mais également il est ouvert aux influences culturelles internationales, depuis le XVIIIème siècle, Nice a accueilli de nombreux hivernants, venus du monde entier.
Le Carnaval est de nos jours célébré à divers moments de l'année selon les pays ou les régions. Fête européenne d'hiver par excellence, comme les grands carnavals de Nice, Venise, Tenerife, Viareggio, Cologne, elle connaît son apothéose au moment du Mardi Gras et étend sa renommée par-delà l'Atlantique à Rio, Trinidad, La Nouvelle Orléans, Québec.
Dès la fin du XIIIe siècle, la renommée du carnaval de Nice est soulignée dans les chroniques locales lors du séjour en 1294 du comte de Provence Charles II, duc d'Anjou, venu à Nice "pour y passer les jours joyeux de carnaval".
Au XVIIIe siècle, la fête change de physionomie dans la cité niçoise. La ville grandit au sud, la Villanova, et sur la rive droite du Paillon. La population s'accroît. Une distance sociale commence à se creuser entre les privilégiés (noblesse, bourgeoisie) et les autres classes de la société.
La période consulaire et impériale favorise l'organisation de bals masqués dans les salons de la noblesse et de la bourgeoisie. Les manifestations populaires sont, la plupart du temps, organisées et contrôlées par les confréries religieuses.
Après la guerre de 1870-1871 et la chute du second Empire, les fêtes du carnaval allaient se trouver dotées d'une nouvelle structure. Un jeune fonctionnaire de la préfecture, Andriot Saetone, prit l'initiative de créer un Comité des fêtes pour "redonner au carnaval sa vigueur d'antan".
De 1873 à nos jours, les principaux événements survenus pendant les règnes successifs de Leurs Majestés Carnaval
Le corso carnavalesque fait penser a une immense bande dessinée où les carnavaliers donnent libre cours a leur imagination tout en retrouvant les thèmes traditionnels du carnaval : allégories héritées du maniérisme et du baroque, ou mise en scène particulière de la nature. et de son bestiaire (avec l’Ours ou la Chauve-souris. animaux-totems.
Le Carnaval représente un univers peuplé de personnages mythiques et symboliques médiateurs entre le monde des Ténèbres et celui du Ciel.
Dans l'histoire du Carnaval de Nice, les noms d'Alexis et de Gustav-Adolf Mossa doivent être placés au premier rang de ceux qui ont œuvré pour le prestige de cette fête, car ils ont su créer un art populaire de qualité tout en maintenant les traditions.
De 1907 à 1971, G.-A. Mossa a été le père spirituel, l'imagier d'une part importante des chars officiels et autres du corso.
Les Niçois aiment souvent évoquer le rôle de la chanson dans les carnavals, surtout celles que l'on fredonnait entre les deux guerres et qui sont restées gravées dans la mémoire collective.
Les illuminations de Carnaval sont particulièrement belles et uniques au monde. En effet, Nice peut se glorifier d'offrir aux Niçois et aux touristes les plus importants et originaux décors lumineux de tous les Carnavals du Monde : magnifique travail, qui vient compléter depuis 1921 le corso des chars et grosses têtes en carton-pâte du Carnaval niçois.
Maîtres d'œuvre de la fête la plus célèbre de la Côte d’Azur, les carnavaliers constituent une corporation de 150 membres environ, très jalouse de ses prérogatives.
Plusieurs mois avant le carnaval, une fièvre étrange s'empare des carnavaliers. A Nice, on l'appelle malicieusement la carnavalina, mais ses symptômes sont identiques dans toutes les villes de Carnaval.
Les batailles de fleurs sont parmi les fêtes les plus gracieuses et les plus renommées de Nice et de la Côte d’Azur.
Un corso de bataille de fleurs comprend un défilé de chars entièrement fleuris, et qui illustrent des thèmes allégoriques.
L’Art de la Fête Carnavalesque, est profondément lié à l'histoire et l'évolution de la Fête urbaine. Les cortèges carnavalesques actuels ont pris forme à la fin du XIXe siècle.
Fille et petite-fille de carnavaliers niçois, Annie Sidro s’est intéressée depuis son enfance au Carnaval.
