Le corso carnavalesque fait penser a une immense bande dessinée où les carnavaliers donnent libre cours a leur imagination tout en retrouvant les thèmes traditionnels du carnaval : allégories héritées du maniérisme et du baroque, ou mise en scène particulière de la nature. et de son bestiaire (avec l’Ours ou la Chauve-souris. animaux-totems.
Les géants monstrueux, Hommes sauvages, Ogres, King-Kong des temps modernes avalent et recrachent leurs victimes de comédie dans un univers fantastique diabolique proche de celui des contes de fées et d’Alice au pays des merveilles.
Le petit monde du carnaval évolue au cours des ans. Les carnavaliers pastichaient volontiers les événements politiques et sociaux avant 1914, puis, ente les deux guerres, Carnaval, héros gargantuesque, choisit davantage la satire locale. Il subit aussi l’influence des années folles et se montre friand d’exotisme. Il tourne le dos à la politique rejette les crises : joyeux fêtard a la conquête de l’amour en 1934, il est millionnaire de la loterie nationale en 1937 et chante La joie en 1939 ! après la guerre Carnaval devient un ambassadeur de Nice, capitale de la Côte d'Azur. Il règne dans un univers de soleil et de féerie parmi quelques bons dragons ou babau) carnavalesques.