Séance de dédicaces, lecture de textes et musique de Jazz suivies d'un cocktail à la Maison des Jeunes et de la Culture Picaud mardi 22 mai à 17h30
Entrée libre
Des guides pour aimer.
Pour aimer un lieu il faut un guide.
Nice ne se donne pas comme par miracle dès qu'on y est. Quels meilleurs guides trouver que ces écrivains qui ont vécu, aimé, dans les
Alpes-Maritimes ?
Nice apparaît tardivement dans la littérature et jusqu'au XVII° siècle, le nom de
Nice évoque non un paysage, mais la guerre.
La difficulté des communications avec l'extérieur a pesé de façon permanente sur son destin. On ne passe pas par
Nice pour faire le grand Tour vers l'Italie, mais par la mer ou les Alpes.
Il faut attendre
Du Bellay qui décrit le siège de 1543 où s'illustre, selon la légende, Catherine Ségurane. Écrivains et peintres fixent seulement ce qui intéresse le militaire en campagne. Sans les villes citées, on pourrait se croire sur n'importe quelle terre où se livre bataille. Nice évoque simplement pour leurs contemporains une forteresse hérissée de bastions redoutables.
Le démantèlement du château en 1706 par Berwick, à la demande de Louis XIV, est capital dans l'histoire de notre paysage artistique. Le point central des descriptions devient désormais le paysage. Les écrivains remplacent les soldats, découvrent la beauté du paysage, et retracent leurs émotions. Les textes des premiers hivernants apparaissent.
Tobias Smollett découvre en 1762 dans ses
Lettres de Nice la sonore et odorante vie quotidienne du Comté.
Antoine-Leonard Thomas écrit en 1784, «
je jouis ici d'un magnifique spectacle ; il n'y a nulle part, ni un plus beau ciel, ni des promenades qui présentent de plus beaux points de vue ».
Charles Dupaty publie en 1788 : «
Nice pendant l'hiver est une serre pour les santés délicates. »
On vient à
Nice et
Cannes pour soigner son spleen ou sa santé.
Viendront après eux
Delille,
Voltaire, puis les fugitifs de la Révolution. Le voyage dans le Midi devient après 1815 un rite mondain important avec les textes de
Fodéré, et plus tard de
Valery ou
Paul de Kick. Viendront ensuite les auteurs romantiques,
Chateaubriand,
Hugo,
Musset,
Lamartine, et bien d'autres après 1860 dans le sillage de
Maupassant ou de
Banville et de sa
Mer de Nice.
Comme beaucoup d'autres écrivains,
Nietzsche ou
Cocteau y fixent leur propre légende, et les Alpes-Maritimes deviennent un mythe littéraire.
La lumière, le climat, enflamment l'imagination des plus grands romanciers qui s'y installent à demeure pour produire une œuvre loin des grisailles du Nord.
Dix sept prix Nobel de littérature écriront à
Nice.
Tous, ou presque, seront utilisés par le cinéma, de
Maupassant à
Gaston Leroux en passant par
Romain Gary,
Jean Cocteau ou
Blaise Cendrars.
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