NICE JAZZ FESTIVAL 2011 - En ce dimanche, le Nice Jazz Festival a fait une large place aux jazzmen français. Sur la scène du Théâtre de Verdure, l’affiche est 100% française tandis qu’à Masséna le groupe No Jazz fait l’ouverture à 19h30. En formation quartet, Dominique Fillon au piano offre une prestation très applaudie, belle énergie et sens du partage. Le jeune homme apporte à sa musique plein de fraîcheur, de délicatesse et une douceur presque ingénue, et le public est charmé par ce musicien simple et authentique. À la même heure, c’est une toute autre prestation que propose No Jazz, un nom résolûment polémique et radical pour un groupe qui ne l’est pas moins et pourtant cet OMNI (objet musical non identifié) fonctionne à fond sur l’énergie et un désordre apparent mêlant électro, jazz, voix et des cuivres survitaminés. Un grand spectacle coloré, survolté et déjanté où l’homme aux platines fait le show.

Après ce cocktail énergétique, Martial Solal et Stefano Bollani apportent une grande bouffée de zénitude. Je regarde les doigts de Martial Solal courir prestement et légèrement sur les touches du piano, quelle jeunesse !

L’âge n’aurait-il pas de prise sur le musiciens, le jazz serait-il un élixir de jouvence ?

Ma réflexion sur la musique comma anti-âge se poursuit car, en clôture, c’est au tour de Michel Portal et son groupe d’investir la scène du Théâtre de Verdure. Encore un modèle de jeunesse musicale, d’échange et de partage. BaÏlador est un voyage au pays des rythmes, tantôt sombre, tantôt lumineux mais toujours captivant.