Après le grand pèlerinage du mercredi 14 avril, qui a réuni plus de deux cents fidèles de
Nice, ce sont les confréries de pénitents qui ont pris le chemin de
Turin, les 16 et 17 avril dernier, pour se joindre au rassemblement international des confréries religieuses laïques, organisé par la
Confrérie du Saint Suaire de Turin. 2117 membres de ces organisations caritatives ont participé à un pèlerinage haut en couleurs. Parmi des dizaines de confréries italiennes, placées sous des vocables divers, une confrérie péruvienne exhibait fièrement son costume violet orné d'une grosse corde tressée.
Nice avait délégué une trentaine de pénitents, rouges (placée sous la protection du
Saint Suaire), blanc et noirs menés par
Christian Borghese, prieur des Pénitents Rouges,
François Dunan, Grand Maître de la
Maintenance des Confréries de Pénitents de France et de la Principauté de Monaco et
Gérard Colas, prieur des Pénitents Noirs. Quelques Pénitents blancs du
Puy-en-Velay et le prieur des Pénitents Noirs de
Perpignan accompagnaient les Niçois.
Parallèlement, une trentaine de fidèles de la
Principauté de Monaco, conduits par leur archevêque,
Mgr Bernard Barsi, par ailleurs aumônier général de la Maintenance, faisaient également le déplacement pour se joindre aux pèlerins français.
La messe, concélébrée en français et en italien par
Mgr Barsi et une vingtaine de prêtres, en l'église Saint Philippe de Neri, la plus grande de
Turin, précéda une longue procession de plusieurs centaines de mètres. Ouverte par la
Confrérie du Saint Suaire de Turin immédiatement suivie par la
Confrérie du Saint Suaire de
Nice (Pénitents Rouges), les Pénitents Blancs et Noirs et les pèlerins monégasques, elle traversa la via Accademia delle Scienze et la piazza Castello pour atteindre le jardin du Palais Royal. Plusieurs milliers d'autres fidèles attendaient patiemment de pouvoir se recueillir, quelques courtes minutes, dans le choeur de la cathédrale Saint Jean-Baptiste, devant la sainte relique rendue beaucoup plus lisible par l'intervention conservatoire de 2002 qui la débarrassa de l'étoffe protectrice cousue par les religieuses de
Chambéry après l'incendie de 1532.
Rappelons que le
Comté de Nice est, avec la Savoie, la région française où le culte du Saint Suaire est le plus vivace, compte tenu des liens historiques étroits qui unissent ces deux régions à la
maison de Savoie, propriétaire du Linceul jusqu'en 1983.
Un autre pèlerinage, pédestre (!) celui-là, aura lieu prochainement : une quinzaine de participants partant de
Nice rallieront
Turin à pied, par la
"route du sel", en dix jours, du 25 avril au 5 mai prochains.