Quitter Nice par le CD 6202 (ex-RN 202), franchir les gorges de la Mescla pour atteindre Puget-Théniers.
Peu après, la route franchit le Var et pénêtre dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. Une halte à Entrevaux est inévitable même si la visite de ce superbe village demande un peu de temps.
Continuer après Entrevaux sur l'ex-RN 202 jusqu'au Pont de Gueydan et prendre à droite le CD 902 qui suit le Var. On rentre dans les Alpes-Maritimes après Enriez. Après le petit village de Daluis commence la zone géologique du Dome de Barrot, dont les schistes rouges du Permien constituent une remarquable curiosité. La route franchit les spectaculaires Gorges de Daluis, atteint le Pont de la Mariée pour enfin rejoindre Guillaumes (96 km).
Le retour pourra s'effectuer par Valberg et Beuil. En hiver seulement, préférer le CD 28, via le hameau de Saint-Brès, au CD 29 qui dessert Péone. Rejoindre Beuil et continuer, à droite, sur le CD 28 qui franchit un autre ensemble impressionnant, les Gorges du Cians. On atteint le CD 6202 en amont de Touët-sur-Var et de là, par le même itinéraire qu'à l'aller, on rejoint Nice (97 km).
LA VISITE
Datant du XIIIe siècle, elle se situe sur l'ancienne place principale du village. Construite en pierres du terroir, d'un gris bleuté, elle fut agrandie au XVIIe, puis en partie détruite sous la Révolution. De l'église médiévale subsistent le clocher roman-lombard pyramidal et des baies romanes. Les vitraux "art-déco", réalisés en 1931 par Thomas, représentent des scènes du Nouveau Testament et constituent de véritables documents historiques sur Guillaumes. Les tableaux de la Bible sont mis en scène à Guillaumes, en des lieux qui ont aujourd'hui bien changé.
Au cœur du village médiéval de Guillaumes, dans l’ancien ghetto juif, le Musée des Arts et Traditions retrace le quotidien des hommes et des femmes de l’avant dernier siècle. Rue Raymond Bérenger, on découvrira l'évocation d’un quotidien dédié au travail, la réplique parfaite d’une salle de classe, de la maison de famille et de la cave de maître Lions. Empreint de vérité et de nostalgie, cet endroit expose plus de six mille objets déposés par 130 familles de Guillaumes et des alentours.
Construit sur l'emplacement de l'ancien hôpital Saint-Jacques et de la maison commune, le lavoir a été démoli en 1934. Reconstruit, il a été baptisé Guillaume II, marquis de Provence, du nom du fondateur de la cité. On peut découvrir ici une exposition permanente, retraçant les grandes périodes de l'histoire de Guillaumes.
Ce château-donjon incarne la grandeur de Guillaumes à l'époque où la cité devint chef-lieu de viguerie. Attribuée au roi René, l'édification de ce château (1450), dit “de la reine Jeanne”, domine avec fierté le village : la tour cylindrique de gauche est une construction médiévale, et sa situation sur un éperon rocheux est typique des sites fortifiés du Moyen-Age.
Ancien prieuré, ce site est lié à l'implantation du christianisme dans l'empire romain. Cet édifice, plus vaste que l'église paroissiale, est situé loin de la ville et de ses anciennes fortifications.
C'est un lieu de pèlerinage, notamment lors de la fête patronale du 15 août. Au plan architectural,l'église présente un chœur étroit et surélevé.
La première mention attestée de Notre-Dame du Buëy remonte à 1154, en même temps que les églises de Daluis, Saint-Martin et Entraunes. Buëy fut fortifié et remanié au XVIIe siècle. On trouve dans cet édifice un ex-voto représentant l’incendie de la ville dans la nuit du 22 août 1682.
Ce pont est l'un des endroits les plus saisissants des Gorges Rouges, surplombant le Var d'environ 80 mètres. Autrefois, il était emprunté par le tramway qui reliait en deux heures Guillaumes au Pont de Gueydan. Au début du siècle dernier, un fait divers créa la légende, dont la renommée est aujourd’hui mondiale. Un couple en voyage de noces alla visiter les gorges à la nuit tombante. L'homme revint affolé, déclarant que sa femme, trompée par l'obscurité, avait sauté du pont du tramway. L'enquête conclut à un accident. Avec le tourisme naissant, le pont du tramway fut débaptisé, on l'appela le Pont de la Mariée. La légende s’est romancée au cours des décennies, attribuant le nom à une jeune femme qui, au soir de son mariage forcé, se serait jetée dans le vide, anéantie par le désespoir de n'avoir pu épouser l'homme qu'elle aimait.
Aujourd'hui, ne s'élancent encore régulièrement de ce pont… que les amateurs de saut à l'élastique.
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