FRAGONARD GRASSE -  Au musée Jean-Honoré Fragonard de Grasse et au  musée provençal du costume et du bijou qui fête ses vingt ans, les soeurs Costa ont choisi de rendre hommage au peintre arlésien Antoine Raspal (1738-1811) qui sut si merveilleusement peindre les Arlésiennes et surtout la richesse de leurs costumes. En partenariat avec le musée Réattu d’Arles, la maison Fragonard organise une rétrospective qui présente une trentaine de peintures et dessins du peintre, dont dix totalement inédits. Clément Trouche, le commissaire de l’exposition, est natif d’Arles, il a baigné depuis l’enfance dans les traditions arlésiennes, méditerranéennes et camarguaises et a développé une passion pour les textiles anciens. Dans une scénographie très aboutie, il met en résonance les oeuvres de Raspal avec les magnifiques costumes de la collection d’Hélène Costa.

Né à Arles en 1738 à Arles, Antoine Raspal est initié à la peinture par Guillaume de Barrême, portraitiste mondain qui vit une relation hors mariage avec sa soeur aînée et dont un des enfants illégitimes sera le peintre Jacques Réattu. Après des cours à l’Académie royale à Paris, Raspal revient à Arles où il peint des portraits d’Arlésiennes et des scènes de la vie quotidienne dont le célèbre « L’Atelier de couture », la pièce maîtresse de l’exposition qui dépeint de manière quasi photographique l’atelier de ses soeurs Thérèse et Catherine qui habillent les belles Arlésiennes. Cette miniature fourmille de détails sur la richesse et la beauté des costumes.


Clément Trouche, commissaire de l'exposition devant le tableau Autoportrait ou LE peintre et sa famille.

L'Atelier de couture, Huile sur panneau de bois, 32,5 X 40,5. Musée Réattu Arles


L'Atelier de couture, détails.

Pour les 20 ans du musée provençal du costume et du bijou, Clément Trouche a imaginé une nouvelle scénographie inspirée par les peintures du maître arlésien. On y trouve des scènes d’ensemble, des pièces d’une grande finesse et des bijoux dont les incontournables croix maltaises portées par toutes les Arlésiennes.

L’Atelier du Sauvage (situé place du Sauvage), haut lieu de la mode arlésienne, habillait l’aristocratie et la bourgeoisie dans une ville où les femmes prêtaient une attention toute particulière à la mode. Le frère peintre n’avait qu’à saisir ces élégantes, véritables fashionistas qui se montraient dans leurs nouveaux atours. De cette immersion dans le monde de la mode, Raspal a développé un savoir-faire dans la peinture des jolies indiennes, ces tissus de cotonaux motifs floraux, d'abord importés des Indes avant d'être produits à Arles.

L’exposition présente une promenade virtuelle, visuelle et sonore avec animation 3D du tableau « La Grande Promenade aux Alyscamps » pour une immersion dans le tableau.

Après Grasse, l’exposition sera présentée au musée Réattu d’Arles du 7 octobre 2017 au 7 janvier 2018.                                                                                                                                                                                  

 

Au musée provençal du costume et du bijou.

Pièces de la garde-robe d'une Arlésienne.

Entrée libre

 

Catalogue de l'exposition : Antoine Raspal Pinxit

208 pages

Format : 21 X 28

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