DOMAINE CAPELONGUE ÉDOUARD LOUBET - Capelongue, ce nom semblant sorti tout droit d’un roman de Giono, nous raconte le rêve réalisé du chef Édouard Loubet.

De la pierre des murs aux plantes des jardins, tout respire la Provence et cet art de vivre et d’accueillir l’autre en lui offrant ce que la nature fait de plus beau : un paysage éblouissant dans lequel le village de Bonnieux se dresse sur son piton rocheux avec ses pierres dorées par le soleil et les plantes qui ont appris à déjouer les aléas climatiques et à concentrer si subtilement leurs parfums puissants.

C’est ici, sur le plateau des Claparèdes que le chef savoyard a élu domicile pour y créer le Domaine de Capelongue, un univers onirique qui allie luxe et authenticité. D’un côté, La Bastide de Capelongue, le Relais & Châteaux blotti dans son jardin aux essences méditerranéennes avec son restaurant gastronomique. De l’autre, La Ferme de Capelongue et ses 14 appartements aux terrasses privatives, son bassin de nage creusé à même la roche et son restaurant La Bergerie, ouvert en 2014, qui invite à retrouver la cuisine de nos mères avec ses agneaux du Luberon, ses ratatouilles et ses grillades au feu de bois.

Deux univers qui reflètent l’esprit du maître de maison et son goût immodéré pour la nature sauvage ou domestiquée par l’homme quand elle se fait jardin de simples ou potager.

Séjourner au Domaine de Capelongue, c’est vivre une expérience où le temps et la nature reprennent leurs droits pour vous conter une histoire mémorielle de la Provence noble et indomptée.

C’est aussi laisser ses sens reprendre le pouvoir. Le regard embrasse les paysages du Luberon, observant les nuages qui s’étirent dans le ciel d’azur, la main caresse la lavande en fleur et le nez reconnaît ces notes agrestes et florales qui parfumaient le linge dans les armoires. L’ouïe se connecte à la multitude de bruits - le bourdonnement de l’abeille, ivre de nectar, le crin-crin incessant des cigales ou le chant des oiseaux qui s’interpellent d’arbre en arbre. Le pied quitte sa chaussure pour fouler l’herbe verte. La vie devient plus ample, fourmillant de mille sensations qui renvoient aux vacances de l’enfance bercées par les jeux, les siestes et les goûters.

 

La Bastide de Capelongue, le vaisseau amiral d’Édouard Loubet, décline ses chambres aux patines anciennes, aux meubles de famille, aux draps de lin qui puisent leurs noms chez Giono ou Daudet (Maître Cornille, Tartarin, ...).

Pour comprendre la philosophie du Provençal d’adoption, il faut s’asseoir à sa table gastronomique et savourer sa cuisine bucolique et buissonnière. Elle vous parle de cueillettes, de nature généreuse et de paysans qui cultivent l’art du beau produit. Tout commence sur la terrasse, face à Bonnieux dans le soleil couchant, avec un cocktail provençal, un Champagne mâtiné de crème de truffe qui s‘accompagne de bugnes de petit épeautre à la truffe, d’une poêlée de salades sauvages au jus de livêche et d’un ragoût d'escargots, tabac du Luberon, fleur de moutarde sauvage. Un petit vent pousse vers la vaste salle à manger pour une balade gourmande dans les sentiers du Luberon. En entrée, la « Barigoule d’artichaut violet à l’hysope, écume de son jus au persil plat » invite à un vagabondage dans les marchés de Provence pleins de couleurs et de senteurs. Le plat, qui puise ses racines dans la tradition du Sud, révèle toute la splendeur des choses simples. Dans sa cuisine, Édouard Loubet convoque l’herbier de Jean-Henri Fabre dont certaines planches décorent les murs du restaurant. La Pintade rôtie au sésame noir et jus infusé à la coriandre de mon potager participe des mêmes règles : des alliances raffinées, des jus travaillés et des cuissons parfaites. Que la nature est belle, sublimée par les mains expertes d’Édouard Loubet ! Impossible de résister au Banc de Menuisier des Bergers du Luberon, alors on s’offre une déclinaison de chèvres du plus frais au plus sec. Le dessert se présente sous la forme d’une Framboise en Millefeuille de cristalline, mousse chocolat blanc à la pistache, coulis de framboise à la bergamote de mon potager. Léger, aérien, coloré, frais, craquant, crémeux, rafraichissant le palais de ces douces notes acidulées, il donne les pleins pouvoirs au goût du fruit pour un plaisir immédiat et gourmand.

Un bref coup d’aile conduit à la Ferme de Capelongue où l’hôtellerie propose ses 14 appartements aux terrasses privatives et à la La décoration plus contemporaine. On y vient pour se ressourcer loin du bruit et de l’animation. On profite de son séjour pour dérouler quelques longueurs dans le bassin de nage, goûter à la cuisine de La Bergerie et admirer le panorama ou le potager et ses lignes de légumes gorgés de soleil. 

Au Domaine de Capelongue, Édouard Loubet a su créer une sublime harmonie entre l’homme et la nature au coeur du Luberon.