Décevante, oui, assurément très décevante la cuvée 2013 du Michelin pour les Alpes Maritimes. Ça a dû être « Soupe à la grimace » au menu des restaurants de la Côte d’Azur qui espéraient voir leur travail couronné d’une étoile.
PALMARÈS MICHELIN 2013 - De Nice où je scrute les résultats, j’en viens à me demander s’il y a pénurie de personnel chez les inspecteurs Michelin ou si ce qu’ils voient et goûtent dans les assiettes des restaurants que nous fréquentons, mes confrères et moi-même, est bien la même chose.
Il faut dire que leurs critères sont tellement opaques que l’on peut toujours trouver une raison - la couleur de la nappe ou le sourire de la serveuse - qui justifierait que l’étoile n’ait pas été attribuée ou ait été retirée.
Et quand on sait l’importance que cela revêt pour un établissement et son personnel et les efforts que les équipes ont déployés pour atteindre au Graal, on comprend la déception de ceux qui ne voient pas leur nom inscrit au tableau d’honneur de la cuisine française.
On peut se féliciter que Patrick Raingeard ait retrouvé l'étoile (qu'il avait obtenue à Monaco chez Mandarine) dans sa nouvelle maison du Cap Estel à Eze, il n’en demeure pas moins que d’autres chefs, jeunes ou moins jeunes, méritaient de voir leur nom figurer au guide rouge.
Je partage le point de vue de Bernard Giani (
Terre de Provence) sur la qualité de chefs tels que Marcel Ravin, Olivier Streiff, Pascal Bardet, j’y ajouterai Denis Fétisson à Mougins.
L’on s’attendait également à ce que Jacques Chibois retrouve sa deuxième étoile dans sa superbe Bastide de Grasse.
Que Maximin perde son étoile dans son bistrot de Cros de Cagnes semble plus relever de la mesquinerie ! Fallait-il la lui donner pour ensuite la lui enlever ? Maximin restera toujours un « Grand Monsieur » pour ses pairs et, à son âge et à son niveau de notoriété, a-t-il encore besoin du Michelin pour faire vivre son « petit » restaurant ? La réponse est clairement NON.
Dans les pertes d’étoiles, le restaurant des rois de La Réserve de Beaulieu rétrograde de 2 à 1 étoile.
À lire le billet de
Gilles Pudlowski sur l’âge moyen des nouveaux étoilés (33 ans et 7 mois très exactement), on s’inquiète pour les quarantaines et plus qui ont du talent, une belle maison et un personnel à payer en fin de mois.
Si les Alpes Maritimes ont été injustement boudées, le Var en revanche est sous les projecteurs avec une troisième étoile à Arnaud Donckèle pour sa cuisine à La Vague d'or, le restaurant de la Résidence de la Pinède à Saint Tropez qui rouvrira ses portes fin avril. C’est l’unique « 3 étoiles » attribué dans l’édition 2013, une consécration pour ce jeune chef.
Deux autres chefs varois voient aussi leur cuisine récompensée d’une étoile : Sébastien Sanjou au Relais des Moines aux Arcs et Benjamin Collombat au restaurant Côté Rue à Draguignan. Deux adresses du centre Var que les Azuréens pourront découvrir en toute saison.
Le verdict etant tombé, les chefs qui retenaient leur respiration peuvent souffler et reprendre sereinement le chemin de leurs cuisines et ceux qui ont échoué au pied du podium ont un an pour résoudre l’équation Michelin.
Aux gagnants 2013, la rédaction de Nice RendezVous adresse toutes ses félicitations avec une mention particulière à Nicolas Sale (ancien chef des Pêcheurs à Juan les pins) qui vient d’accrocher une deuxième étoile à La Table du Kilimandjaro à Courchevel.
Le guide Michelin 2013 sera disponible en librairie à partir du 1er mars au tarif de 24 euros TTC.
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