C’est un
Christian ESTROSI, à la voix légèrement cassée par l’émotion ou la fatigue d’une dure bataille des cantonales, qui s’est présenté en famille devant ses joyeux militants rassemblés dans la permanence de la rue St François de Paule à quelques pas de la
mairie de Nice.
Enlevant avec ses amis le 14e et le 7e canton à la gauche rassemblée, conservant les 8, 10, 11 et 12èmes, le député maire de Nice réalise un sans faute et, cerise sur le gâteau, le président de la fédération UMP des Alpes maritimes se débarrasse de René Vestri, le vieux pirate de Saint Jean Cap Ferrat, coupable d’avoir résisté à l’hégémonique Communauté Urbaine Nice Côte d’azur. Estrosi peut même se prévaloir de la victoire du communiste Jacques VICTOR dans le 3e canton, se félicitant qu’ainsi de justesse pas un seul conseiller général Front National n’entre dans l’hémicycle du Conseil général 06.
Cette victoire, c’est le triomphe des idées d’Éric CIOTTI : dans des élections qui n’intéressent plus grand monde, il faut le plus tôt possible rassembler un socle de soutiens fidèles et conglomérer autour de soi une famille d’idée et d’affidés. Avec un mode de scrutin qui pratiquement élimine les triangulaires, seuls les plus motivés, les mieux organisés, les moins divisés ont des chances de l’emporter… et qu’importe les non inscrits, les votes blancs et les abstentionnistes. Pas d’état d’âme, pas d’ergotage, comme dans le calcio italien, seul le résultat compte.
Et le succès est là, personne ne peut le contester.
À preuve le 14e canton de Nice - qui a pourtant focalisé l’attention des médias locaux et nationaux par la présence au premier tour de l’ancien maire Jacques Peyrat, ex-compagnon de route de Jean Marie Le Pen, soutenu par l’étoile Marine et les identitaires de Nissa Rebela - dans lequel il n’aura fallu que 2681 voix à Dominique ESTROSI SASSONE pour battre sans coup férir le sortant socialiste Paul CUTURELLO, 2243 voix, car sur les 13 852 inscrits seulement 5304 personnes se sont déplacées vers les urnes en ce dimanche pluvieux; abstention 61,71% !
Avec ces bons résultats locaux comparés aux mauvais nationaux, tout était réuni pour faire la leçon aux élites parisiennes. Parlant d’échec manifeste pour la direction nationale du parti populaire, Christian Estrosi, faisant le constat d’une défaite nationale, commença par dire qu’il ne fallait surtout pas la nier (cf Guéant) afin de mieux l’analyser, puis de bâtir un plan d’urgence et organiser la reconquête. Avec dans sa ligne de mire Jean François Copé, il affirma avec force que comme pour les Alpes maritimes et Nice “qui sauvent l’honneur de notre parti” il apportera son savoir-faire, sa volonté, son engagement dans le débat qu’avec un certain nombre d’amis il va exiger dans les semaines à venir. Pour qu’on entende la “France profonde, la France réelle”… et qu’à nouveau on l’écoute.
Sarkozy va-t-il se rendre compte que l’UMP 06 de Christian Estrosi est un modèle pour la FRANCE ?