NICE JAZZ FESTIVAL 2010 -
Samedi 17 juillet, ouverture du
Nice Jazz Festival 2010. Un peu d’émotion en entrant dans les Arènes pour cette 16ème et dernière édition du NJF à Cimiez. Cette décision de le transférer place Masséna sonne sans doute le glas de ce festival estival qui compte ses habitués et ses inconditionnels.
Hier soir, en lever de rideau, la blonde
Victoria Rummler a su séduire la scène Matisse. Après l’amuse-bouche, on avait le choix, en entrée, entre le charme « latino » de
El Cigala aux Arènes, un beau ténébreux brun et longiligne chantant un flamenco sur des rythmes cubains ou une pétaradante
Sharon Jones, qui visiblement en a sous le pied, scattant ses rhythm’n’blues avec ses musiciens sur la scène Jardin. Nonchalants s’abstenir.
Le choc des titans arriva à la nuit tombée : à ma droite,
Ornette Coleman, figure tutélaire du Free jazz et à ma gauche,
Earth, Wind and Fire, poids lourd des seventies. Aux Arènes, l’élégance de l’octogénaire séduisit un public de spécialistes, exégètes de tous poils, venus applaudir une icône vivante et bien vivante qui alterna saxo, trompette et violon en toute virtuosité.
Au jardin, place aux décibels, section de cuivres au cordeau et public nombreux, si nombreux que la pauvre chroniqueuse que je suis, noyée dans cette marée humaine, loin, trop loin de la scène pour pouvoir suivre le concert rebroussa chemin pour se glisser parmi les pierres des Arènes et se laisser porter par cette silhouette coiffée d’un borsalino qui enchantait un public claisemé.