Course de vitesse dans la gare SNCF de Villeneuve-Loubet, entre Cagnes et Antibes, un tronçon ferroviaire sans aucun trafic durant ce week-end des 27 et 28 mars 2010, afin de poser un passage souterrain quai à quai. Tout doit être bouclé en 42 heures nous explique Françoise ACHARD, Chef de service des Projets d’Investissements de Réseau Ferré de France, une femme qui est en charge de ce chantier impliquant une cinquantaine d’hommes équipés de gros engins de chantier : une grue de 300 tonnes, 4 pelles, 2 mini pelles, 2 compacteurs et 6 chargeurs. Souriante et très à l’aise elle nous explique que sa seule petite inquiétude pourrait être le vent car la gigantesque grue va devoir faire passer au dessus et au milieu des caténaires les gros éléments pré-fabriqués de 5 tonnes qui vont constituer le souterrain. La même opération, nous apprend-elle, se déroule simultanément quelques kilomètres plus loin en gare de Biot, afin d’éviter la multiplication des interruptions de trafic.
La finalité de ces travaux opérés sur la ligne Cannes Antibes Nice est, avec la création d’une troisième voie ferrée entre Antibes et Cagnes sur mer, d’augmenter le nombre des TER à l’horizon 2013 pour offrir une meilleure desserte, avec un train par quart d’heure.
Lancés officiellement en mars 2007 les travaux progressent, d’après Françoise ACHARD, selon le calendrier défini; ils représentent un montant total de 147 millions d’euros co-financé par l’État, la Région Provence Alpes Côte d’Azur, le département des Alpes Maritimes (30 % chacun) et Réseau Ferré de France (10%).
La petite gare de Villeneuve-Loubet chamboulée, ballast et voie déplacés, retrouvera son calme et son aspect en fin de nuit prochaine, équipée d’un nouveau passage avec ascenseur pour les personnes à mobilité réduite, l’ancien souterrain rééquipé ne donnera plus accès aux quais mais permettra la communication directe entre la RD 6098 et la RD 6007.
Début 2011 une nouvelle gare verra le jour à Villeneuve-Loubet plage, plus moderne et, nous dit-on, mieux intégrée dans l’environnement.
Mais cela est une autre histoire.