À part celle de Lionnel LUCA, peu ou pas de réactions à Nice et dans les Alpes maritimes sur l’issue du procès "Clearstream" qui opposait Dominique de Villepin à Nicolas Sarkozy.
Sur le banc des accusés, l'ancien premier ministre français a été relaxé jeudi dans l'affaire Clearstream par le tribunal correctionnel de Paris, blanchi et reconnu non-coupable de l'ensemble des chefs de poursuite - "complicité de dénonciation calomnieuse", "complicité d'usage de faux", "recel d'abus de confiance et recel de vol"- contenus dans les réquisitions du parquet, qui avait réclamé contre lui 18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende. Sur les quatre autres personnes accusées, trois écopent de peines de prison avec ou sans sursis, le journaliste Denis Robert est relaxé.
Chez les villepinistes, on exprime son soulagement et on parle beaucoup de tourner la page, pour Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République (DLR), « c'est une victoire de l'indépendance de la justice » et « un camouflet pour ceux qui avaient voulu instrumentaliser ce procès et en faire un procès politique ».
Dans le camp sarkosien peu s’expriment et on préfère dans les cercles rapprochés parler du cinquante-cinquième anniversaire du président de la république et vous apprendre que son cabinet lui a offert une édition originale de « Cyrano de Bergerac » ! Jean-Pierre Raffarin sur le plateau du « Grand Journal » de Canal + a tenté de minimiser les conséquences futures du jugement et a parlé de rassemblement car « Qui sème la division récolte le socialisme » a-t-il prévenu.
Avec son humour particulier, Lionnel LUCA, Député de la Nation, Vice-Président du Conseil Général des Alpes-Maritimes accueille la relaxe de Dominique de Villepin comme une bonne nouvelle pour la République et lui conseille semble-t-il de faire carrière dans le droit.
«Imagine-t-on le coup qui aurait été porté à nos institutions s’il avait été démontré qu’au plus haut niveau de l’Etat des responsables politiques pouvaient comploter pour de sordides fins politiciennes ?
Il faut se réjouir que l’ancien premier Ministre de la France soit lavé de tous soupçons ce qui ne pourra qu’assainir les relations au sein de la majorité présidentielle.
Dominique de Villepin était son propre avocat et il a brillamment passé sa première plaidoirie… une belle carrière s’ouvre à lui.»
Le principal intéressé quant à lui déclare se mettre au service des Français, Nicolas Sarkozy assure ne pas vouloir faire appel, mais ce n’est pas à lui à le faire, et le parquet, en la personne du procureur de la République de Paris Jean-Claude Marin, peut interjeter appel.
Sarkozy, de Villepin une rivalité sans fin.