JEUX FRANCOPHONIE ESTROSI - On ne pourra pas reprocher à
Christian Estrosi de manquer de suite dans les idées. Habité par l’obsession de rendre la
ville de Nice plus visible et rayonnante à l’international, constatant que le sport est en tête des événements les plus médiatisés, le maire niçois comme on le fait pour travailler la notoriété d’une marque commerciale, souhaite afficher
NICE sur tous les théâtres d’opération télévisuels. Après tout on ne saurait lui contester une compétences certaine sur ces deux axes : le sport - il en vient, il en fait - et sa réelle capacité à utiliser les media pour faire parler de lui et de ses actions.
L’échec de la candidature aux
JO d’hiver ne saurait entamer sa volonté d’accrocher des événements sportifs de premier plan au calendrier niçois des prochaines années, d’où un feu d’artifice de candidatures potentielles.
Mais quel est l’intérêt des
JEUX de la FRANCOPHONIE, manifestation qui, bien qu’estimable, se déroule actuellement au
Liban dans un anonymat presque total.
L'
Organisation internationale de la Francophonie (OIF), propriétaire de ces Jeux qui fêtent leur vingtième année, regrette elle même cet état de fait, par la bouche du Mauricien
Jean-Claude Sorge, consultant auprès de la
CONFEJES (Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports d'expression française) : «
…il a été constaté, depuis le Maroc en 1989, que les Jeux de la Francophonie peinent à trouver leur place dans l'espace des médias au même titre que les autres événements sportifs comme les JO, la CAN, la Coupe du Monde ou les Jeux des îles dans l'océan Indien ».
Ces
Jeux de la Francophonie furent créés, en 1987 au 1er sommet des chefs d'États francophones au
Québec, pour contre-balancer l’influence anglaise et ses
Jeux du Commonwealth, en associant sport et culture lors d’une fête de la langue française.
Le concept est étonnant coincé entre deux dimensions : sept concours culturels (chanson, danse, conte, littérature, sculpture, peinture, photographie) et sept disciplines sportives (athlétisme, basket féminin, beach-volley, boxe, football, judo, tennis de table) qui furent choisies parce qu’elles ne nécessitaient pas de grands moyens d’organisation.
Depuis le
27 septembre et jusqu’au 6 octobre 2009, TV5MONDE, l’opérateur de la Francophonie, essaie de rendre compte de cette sixième édition à
Beyrouth (Liban), où se rencontrent 3000 jeunes artistes et athlètes venus du monde entier.
Samedi 3 octobre c’est donc à
Beyrouth que
Christian Estrosi, Ministre chargé de l’Industrie, Maire de Nice, Président de la
CU Nice Côte d’Azur a défendu devant tous les représentants des pays francophones, la candidature de
Nice pour l’organisation des
JEUX de la FRANCOPHONIE 2013, avec dans la tête, l'idée de revitaliser le concept.
«
Si les prochains Jeux de la Francophonie ont lieu a Nice, ce sera un grand rendez-vous, une fête conviviale et chaleureuse comme cette année. Un grand moment de rencontres de solidarité, tourné vers le développement durable. Les jeux de 2013 seront ceux, qui lèveront tous les clivages. »
Christian Estrosi a promis : «
Si Nice remporte la compétition, la ville mettra tout en œuvre, afin de porter au plus haut ces jeux de la Francophonie en 2013, mais s’engage également à aider activement le prochain lauréat à la préparation des jeux de 2017. Si le choix du Comité International des Jeux de la Francophonie se portait sur une autre ville, Nice apporterait son soutien inconditionnel au vainqueur ».
Pour mémoire, le concept «
Génération Francophonie » développé par la
ville de Nice ambitionne d’installer durablement la dynamique francophone, en développant durant les 4 années qui précèdent les jeux des échanges et des transferts d’expériences entre les différents pays.
Réponse en décembre, d'abord le 2, puis le 16.