MUSÉE ESCOFFIER - Près de Nice, à Villeneuve-Loubet, cité natale du roi des cuisiniers et cuisinier des rois, le Musée Escoffier de l’art culinaire met à l’honneur Les Mères, ces chefs au féminin qui ont hissé au firmament cette cuisine de femme, au travers d’une exposition temporaire « Le chef… ? C’est elle ! » qui se déroulera du 7 juin 2009 au 30 octobre 2009.
Michel Escoffier, arrière petit-fils du maître et président de la Fondation Escoffier, a inauguré  l’exposition en présence de Jacotte Brazier, la petite fille de la mère Brazier, une des plus célèbres mères lyonnaises et d’un parterre de chefs venus honorer leurs consoeurs.
Michel Bourdin, Conservateur du musée Escoffier et Julie Durand, la conservatrice adjointe à qui l’on doit l’idée de cette exposition, ont accueilli les invités leur faisant découvrir au fil des salles, les objets appartenant ou ayant appartenu à de célèbres femmes chefs comme le couteau de la Mère Fillioux, celle qui apprit le métier à la Mère Brazier. Cinq femmes-chefs de la Riviera Côte d’Azur, honorées dans l’exposition, étaient présentes au vernissage - Josy Bandecchi (Josy-Jo* Haut de Cagnes), Hermance Carro (Le Relais d'Olea Seillans, Var), Brigitte Guignery (Le Blanc Manger La Colle sur Loup), Fabienne Pradier (La Régate Cagnes sur Mer), Nicole Rubi (La petite Maison Nice).
Sur les trois niveaux du musée Escoffier, l’exposition « Le chef… ? C’est elle ! » propose une promenade à travers l’histoire des femmes en cuisine. Au rez de chaussée « Autrefois les Mères » raconte l’histoire des Mères lyonnaises et de la mère Fillioux et rend hommage à Marie Gagnès, une Mère villeneuvoise dont on peut découvrir la vaisselle de son restaurant. Dans la salle de l’art culinaire, « Aujourd’hui, 17 portraits de femmes-chefs ... » relate les parcours de femmes-chefs dont les plus connues, Anne-Sophie Pic, Hélène Darroze, Reine Sammut, Sophie Bise ont un itinéraire parsemé d’étoiles. Dans la salle du potager, un hommage est rendu à Hélène Barale, cette figure emblématique de la cuisine cuisine niçoise dont le caractère ombrageux reste légendaire, qui reçut dans son restaurant de la rue Beaumont artistes, hommes politiques, grands chefs autour des plats traditionnels nissarts socca, pissaladière, bagna cauda, raviolis, estocaficada, soupe au pistou, petits farcis niçois, tartes de blettes.
Dans la salle « Escoffier dans le monde », c’est au tour des femmes-chefs étrangères d’être honorées et dans la salle des Chefs, « Les Chefs de demain ... » met à l’honneur Andrée Rosier, la première femme chef à avoir décroché le titre tant convoité de MOF cuisine (Meilleur Ouvrier de France) en 2007.
Qui a dit que la cuisine n’était pas aussi un monde de femmes ?