UMP EUROPÉENNES GASTON FRANCO - D’après le Figaro, Nicolas Sarkozy aurait demandé pour son ami Luc Ferry, l’ex-ministre de l'Éducation nationale du gouvernement Raffarin, la deuxième place de la liste UMP Sud-Est pour les Européennes. Si cela se confirmait, nous aurions un joli pataqués dans la maison UMP azuréenne car cette place était à priori promise à Gaston Franco pour son aimable démission du siège de conseiller général du canton de Saint-Martin-Vésubie. Canton de montagne du haut pays de Nice dans lequel le 7 décembre 2008 Éric Ciotti s’était prestement fait élire - avec 907 voix (78,46% des suffrages) - lui permettant ainsi, après la démission de Christian Estrosi le dimanche 14, de lui succéder dans la foulée, le 18 décembre, au poste de président du Conseil général des Alpes Maritimes.
Pour être un bon candidat au poste de député européen, à droite comme à gauche, voir Peillon, il vaut mieux avoir pratiqué le parachutisme.

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Voilà le compte rendu de cette salade sur le Blog de Jean Michel Apathie RTL , Canal +

Une histoire drôle, enfin, lue dans Le Figaro, ce matin, page 4. Luc Ferry, ancien ministre de l’Education, sera candidat aux élections européennes dans le sud-est. Deuxième de liste, la première étant une députée européenne sortante, Françoise Grossetête. La décision a été prise, raconte Le Figaro, Nicolas Sarkozy, hier matin, à l’Elysée. Un président agacé parce que les dirigeants de l’UMP voulait mettre à cette place un certain Gaston Franco, 65 ans, maire de la commune de Saint-Martin-Vésubie, dans les Alpes-Maritimes. Commentaire du président, en substance, selon le journal: si on met des inconnus sur les listes, on fera pas beaucoup de voix. Pas faux. Donc, Luc Ferry, un peu connu, pas beaucoup non plus, faut pas exagérer.

Ce que l’on apprend en lisant l’article, c’est que ce choix est un drame. Voici l’histoire de Gaston Franco, dont je mets du coup la photo.

 

Gaston Franco, en effet, avait reçu une promesse de la part de Christian Estrosi, maire UMP de Nice, député UMP des Alpes-Maritimes et ancien président UMP du conseil général des Alpes-Maritimes. Parce qu’il ne pouvait pas tout cumuler, la loi l’empêche, maudite loi, faudra la changer un jour, Christian Estrosi voulait que l’un de ses proches, Eric Ciotti, lui succède à la présidence du conseil général. Vieille pratique qui justifie que l’on parle de « fief » à propos d’élus républicains, qui s’emploient avec constance et talent à verrouiller et à placer, partout où ils le peuvent, et surtout quand ils ne peuvent plus cumuler, des hommes liges, des hommes à eux.

Donc, Eric Ciotti. le problème, c’est que pour devenir président d’un conseil général, il faut être soi même conseiller général. Donc, nous dit Le Figaro, Christian Estrosi, en accord avec Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, et sans doute d’autres éminentes personnalités, parviennent à convaincre notre bon Gaston Franco, on y arrive, à démissionner de son siège du siège de conseiller général de Saint-Martin-Vésubie, qu’il occupait depuis 1985 s’il vous plaît, pour permettre à Eric Ciotti de s’y présenter, étape préalable et indispensable à son élection à la tête du conseil général. 7 décembre 2008, affaire faite: Eric Ciotti est élu dès le premier tour de scrutin conseiller général avec 78% des suffrages.

Et Gaston Franco, que devient-il? D’abord, il intègre le cabinet du maire de Nice. On saluera au passage le civisme des contribuables niçois qui acceptent de financer les petits arrangements des grands décideurs. Ensuite, on promet à Gaston Franco, tu vois le parlement européen, Bruxelles, Strasbourg, tout ça, tu va y aller, vrai de vrai, tu ne connais sans doute rien à l’Europe, si ça se trouve tu t’en fous même complètement, mais comme tu est un type sympa, tu va y aller. Du coup, c’est officiel, Gaston Franco, vedette méconnue de la politique française dont je remets la photo