Albert Marouani, président de l’Université Nice Sophie Antipolis, s’est exprimé en ces termes devant sa communauté universitaire « Je suis pour l’autonomie des universités, mais je demande le retrait et le réexamen de ce projet de loi présenté de manière précipitée sans une concertation suffisamment large…».
Le patron du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, sentant le danger annonce la création d'un groupe de travail, composé de Daniel Fasquelle, Claude Goasguen et Benoist Apparu, trois députés UMP, pour « épauler » Valérie Pécresse.
Lors de la réunion de groupe, Daniel Fasquelle député du Pas-de-Calais, doyen de la faculté de droit de Boulogne-sur-Mer, a interpellé la ministre s'étonnant de la nomination d’une médiatrice qui n’appartient pas au monde universitaire et déclarant «tous les profs de droite sont contre ta réforme». Le député villepiniste Hervé Mariton est quant à lui revenu sur un passage du discours du chef de l'État : «Un chercheur français publie de 30 à 50% en moins qu'un chercheur britannique. Évidemment si on ne veut pas voir cela, je vous remercie d'être venu, il y a de la lumière, c'est chauffé...», pour constater que ce discours de meeting n’était pas vraiment adapté à une communauté universitaire que l’on essaye de convaincre du bien fondé de la réforme.
Bref, du primaire à l'université, l'enseignement est en pleine ébullition car l'addition des différentes décisions prises par le gouvernement Fillon se paye aujourd'hui par un mouvement social inédit et de grande puissance qui, loin de se limiter à la gauche universitaire, pourrait mettre en difficulté politique non seulement Valérie Pécresse (c’est déjà fait) mais aussi le Président de la République.
Pour en savoir plus sur la manifestation, visualisez le reportage de l'excellent site : www.letuyo.info