DIRECT NICE BOLLORÉ - Apparition ce mardi 20 janvier 2009 sur le marché de la presse Riviera Côte d’Azur du premier numéro de « Direct Nice Plus », un quotidien gratuit d'information tiré à 35 000 exemplaires, distribué sur la ville et le grand Nice par le groupe Bolloré. Bolloré ? bolloré ? même si vous n’êtes pas familier avec le monde de la presse, de l’économie ou du CAC 40, ce nom vous dit sans doute quelque chose puisque c’est sur le yacht de son ami Vincent Bolloré que Nicolas Sarkozy a pris quelques jours de vacances, bien mérités, en Méditerranée, au lendemain de son élection à la présidence de la République.
Il était donc un peu étonnant que la cinquième ville de France ne bénéficie pas encore de cet «organe de presse» qui existe déjà à Paris (en Ile-de-France depuis février 2007), Marseille, Lille, Lyon, Bordeaux et Montpellier.
Organe de presse ? Alors que les Français jugent de manière très négatives les liens entretenus, selon eux, par les médias avec le pouvoir et l’argent, voilà un support qui pose le vrai problème du glissement progressif du journalisme vers la communication. Et si comme nous, dans le métro parisien, il vous est arrivé de feuilleter ce «journal», vous ne pouvez pas ne pas avoir remarqué que ses pages sont très souvent "directement" à la gloire de la politique gouvernementale.
Toujours est-il que le voici ce premier numéro de 24 pages, plutôt joli, un peu froid et vieillot, format 22x31, plus petit que Metro, avec lequel il va être en concurrence frontale, peu de publicité pour le moment, mais cela ne saurait durer, titrant sur l’incontournable Obama et la tolérance-zéro pour les casseurs de Nice, la ville d'un autre ami de Sarkozy : Estrosi.