Ce drame animalier souligne l’importance de la mise en place d’une véritable politique de la mer par le département des Alpes-Maritimes, qui est certes au Sud de la France, de l’Europe et au pied des Alpes, mais au Nord de la Méditerranée et au coeur même de l’arc méditerranéen. Et si le premier atout de notre département demeure le tourisme, il ne faut pas négliger tous les métiers qui représentent un potentiel non négligeable pour les jeunes, notamment l’acquaculture, la recherche maritime, la réparation navale, le cabotage, les sports nautiques et la préservation des espèces marines.
C’était déjà le but de René Vestri, le sénateur maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat, Président fondateur de l’association SOS Grand Bleu lors de la création du Sanctuaire marin «Pelagos» - les eaux comprises entre la côte ligure et toscane et la Corse et la Sardaigne - réalisé conjointement avec la Principauté de Monaco et le Rotary Club International.
Ces jours derniers, c’est d’un avion Partenavia P-68, équipé de hublots spéciaux permettant de scruter plus facilement la mer, qu’un premier recensement hivernal des cétacés du Sanctuaire PELAGOS a été mené à bien par l’Institut Tethys, au sein d’un programme de recherche financé par le Ministère de l’Environnement Italien.
Cette étude fournira une estimation de la présence, de la densité et de l’abondance des deux espèces les plus fréquentes dans les eaux du Sanctuaire en hiver : le dauphin bleu et blanc et le rorqual commun, le plus grand cétacé en Méditerranée.
Ce premier recensement aérien hivernal mené sous l’autorité scientifique de Simone Panigada - Vice-président de l’Institut Tethys - et de Giancarlo Lauriano, - chercheur de l’Institut Supérieur pour la Protection et la Recherche Environnementale - ISPRA, va permettre l’identification de présences d’habitats critiques pour les cétacés et apporter des indications utiles pour éviter que ne se renouvellent trop souvent de tristes histoires animalières qui font pleurer dans les chaumières.