Que savons nous des confédérations nomades d’Asie centrale au cours du Ier millénaire avant notre ère ?
Certes les anciens textes grecs et chinois évoquent les mœurs, les coutumes et les stratégies militaires de ces puissantes civilisations des steppes qui se montraient belliqueuses aux portes des territoires des sédentaires. Mais au cœur de ces vastes étendues, il reste des sites archéologiques exceptionnels que les récits et les chroniques ont ignorés. Du fleuve Dniepr d’Ukraine aux sources du fleuve Amour de Russie apparaît une mosaïque de cultures que les archéologues dénouent année après année. Chacune de ces civilisations, parfois très proches, possédait ses particularités dont les traces sont notamment mises au jour dans les contextes funéraire et cérémoniel.
Il existe cependant plusieurs fils conducteurs qui nous font traverser la grande steppe d’un peuple à l’autre.
Le premier est le cheval, ce compagnon fidèle du berceau à la tombe, complice de tous les déplacements du nomade, des plus héroïques comme la guerre et la chasse au plus quotidien, le pastoralisme monté.
Le second fil conducteur est l’art des steppes, peuplé d’animaux en mouvement, témoin du cycle des saisons, passeur entre le monde des vivants et celui de l’au-delà.
À la lumière des dernières découvertes, peut-être pourrons-nous imaginer quelques passages de la vie de ces peuples de cavaliers. Occasionnellement de redoutables envahisseurs, ils furent aussi une source d’enrichissement des cultures grecques, perses et chinoises.
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