Les usagers du TER de la Côte d’Azur sont confrontés à une grève de certains conducteurs depuis près de quatre semaines. Comprenant leur détresse et leur colère, la Direction de la SNCF tient à leur apporter des éléments d’explication pour éviter que, une fois de plus, ce ne soient que le mensonge ou l’hypocrisie qui, par des voies diverses, s’expriment pour tenter de justifier ces inadmissibles manquements au Service Public. Les usagers ont le droit de savoir quel est le vrai objet du conflit et les raisons pour lesquelles la Direction ne peut négocier.
A l’occasion du développement du nombre de trains TER permis par la mise en œuvre du cadencement voulu par le Conseil Régional, une relative productivité a été réalisée dans l’utilisation des agents de conduite des trains de la région PACA. Il ne faut pas oublier que les TER sont « payés » en partie par les usagers et en partie par la contribution du Conseil Régional, c'est-à-dire par de l’argent public, donc par les contribuables de PACA. Le devoir d’une Entreprise qui exploite un Service Public est d’être économe de l’argent public, à plus forte raison s’il s’agit d’une entreprise publique qui, de plus, se trouve en situation de monopole. C’est notre vision des choses, et c’est ce qui nous a permis de « facturer » les trains supplémentaires du cadencement 25% moins cher que le coût du service de base.
Cette productivité conduit les conducteurs à travailler un peu plus que lors des services horaires précédents. A titre d’exemple, les conducteurs de l’unité de production de Nice travailleront en moyenne 6h30 à 7h00 par jour, selon le type de trains qu’ils conduisent, contre 6h00 à 6h30 précédemment, mais pour 7h48 payées selon le régime des 35h dont ils relèvent et qu’ils sont donc loin de faire réellement. Bien évidemment, il s’agit là des heures d’activité, car, en termes d’heures de conduite effective de trains, ils n’effectuent que, environ 4h en moyenne par jour, 165 jours par an.
Avant la mise en application des nouveaux horaires le 14 décembre 2008, les concertations habituelles ont eu lieu comme partout ailleurs en France, avec les mêmes règles et les mêmes marges de négociation. En PACA, les conducteurs d’Avignon ont décidé de ne pas faire grève. Ceux de Marseille ont fait grève 8 jours. Ceux de Nice sont en grève depuis le 9 décembre. De plus, afin de perturber davantage et plus durablement le Service Public et à moindres frais pour eux, ils ont institué une sorte de grève tournante qui force l’entreprise à mettre en place un service réduit tous les jours. Bien sûr, l’entreprise appliquera strictement la règle désormais bien instituée selon laquelle elle ne paie aucun jour de grève ni n’accepte aucune transformation de jours de grève en congés ou repos.
Dans ces conditions, négocier reviendrait à donner raison aux syndicalistes qui ont entraîné les agents de conduite de Nice dans ce conflit et à les encourager à renouveler ce type d’action à la moindre occasion, comme ils l’ont trop fait dans le passé. Ce serait aussi admettre que le Service Public « n’a pas de prix » et qu’on peut faire payer sans vergogne à la Collectivité (les usagers, les contribuables) le coût des « petits arrangements » internes au sein de l’entreprise. Notre respect du Service Public nous interdit de céder à cette facilité.
Certes, certains syndicalistes prennent hypocritement pour alibi de leurs revendications le prétexte de la sécurité des circulations et de la qualité du service, voire même du dévouement au Service Public. Cette manipulation classique ne doit abuser personne. Est-ce que, dans les autres lieux du territoire français et dans les autres pays d’Europe où la réglementation du travail est moins favorable aux salariés, la sécurité des circulations est moins bien assurée ? Est-ce que la qualité du service y est moindre ? Est-ce que le respect des usagers y est moins manifesté ?
Les responsables de cette situation inadmissible pour nos clients et usagers doivent donc revenir rapidement à la raison.
Mais nous tenons à souligner avec force que cette grève est le fait de quelques dizaines de conducteurs seulement (de 30 à 70 environ par jour, selon les effets de leur grève tournante) et que, heureusement, les 8000 autres cheminots (y compris conducteurs) du territoire de la région PACA sont au travail au service du public dans des conditions rendues encore plus difficiles précisément par les conséquences de ce conflit dont ils ne sont en rien responsables. Ils prouvent, s’il en était besoin, que les cheminots conçoivent, dans leur plus large majorité, un dévouement vrai au Service Public et à ses usagers.
La SNCF exprime ses plus sincères regrets pour les difficultés rencontrées par les utilisateurs du TER en PACA et les assure qu’elle travaille à un retour le plus rapide possible à une situation normale, dans l’intérêt bien compris du Service Public.
SNCF DIRECTION REGIONALE PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR
En ce qui concerne la Circulation des TER dans les Alpes Maritimes les samedi 3 et dimanche 4 janvier 2009 rien de neuf. - Axe Les Arcs Nice Vintimille 1 train sur 4 Des autocars de substitution sont mis en service sur ces axes
Suite au mouvement de grève débuté le 9 décembre, la circulation des TER restera perturbée dans les Alpes-Maritimes samedi 3 et dimanche 4 janvier 2009 selon le programme suivant :
- Axe Nice Breil 1 train sur 3
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