NICE JAZZ FESTIVAL 2008 LEONARD COHEN - Ambiance peace and love dans les
jardins de Cimiez,
Nice Jazz Festival 2008 accueille
Léonard Cohen. Hallelujah, le grand love singer à la voix profonde nous invite à le suivre pour une longue ballade sous les oliviers. Robes longues, foulards noués, jeans-baskets, l’illusion est parfaite, voyage dans le passé réussi, on a tous 20 ans et on attend le chanteur-poète de
Montréal qui nous revient après 15 années de silence et d’absence, feutre sur l'oeil, costume sombre, cravate lacet. De sa voix grave légèrement voilée, il attaque «
Aint No Cure For Love» soutenu par le choeur et l’émotion s’installe, intacte. Son souffle sorti des abysses a tout balayé, l’absence, les années qui passent. La légende canadienne nous saisit, nous retient dans ses cordes et nous immole sur l’autel de l’amour. Il égrène ses succès «
Suzanne», «
So Long, Marianne», «
Bird on a wire», «
Tower of Song», «
Hallelujah» et ses textes plus engagés «
Everybody knows», «
Democracy». Proche d’une ambiance de pub irlandais, «
It’s closing time» sonne le glas de cette soirée revival, pas de nostalgie mais un émoi intact. Malgré ses 74 ans ans,
Leonard n’a pas pris une ride. Il remercie le public avec chaleur et humilité «
Merci pour ce grand honneur, c’est un plaisir de chanter pour vous.» Le rappel «
Anthem» a un petit côté feu de camp mais on aime.
Reste à revenir sur terre car ce n’est pas une soirée de concert, c’est un festival et d’autres artistes prennent place sur les podiums. Aux Arènes, c’est le
Maria Schneider Orchestra, une parterre d’enfants sages menés au cordeau par une maitresse d’école qui distribue les satisfécit, c’est propre, c’est beau, c’est classique comme son nom l’indique clairement, mais ça manque d’émotion.
Au jardin, c’est la formule Big Band, le saxophoniste
Maceo Parker est accompagné par le
WDR Big Band Köln (Cologne) et ça pulse. Le swing balance, les cuivres poussent. La partie Roots rend hommage au grand
Ray Charles et pour le groove, on retrouve toute l’influence Funk de
James Brown avec lequel
Parker a fait un long bout de chemin. Le groove funky d’un
Maceo Parker abreuvé à une fontaine de jouvence offre une performance pleine de vitalité et de vibration et le public, toutes générations confondues, ne s’y trompe pas en participant joyeusement à cette immense dance party, notamment sur «
Pass the peas» et «
To be or not to be ... funky».