NICE JAZZ FESTIVAL 2008 - Ouverture, hier samedi, du Nice Jazz Festival 2008, nouvelle ère. En préambule, la parade, trait d’union des deux festivals In et Off, partie du Radisson sur la promenade des Anglais a rejoint les Arènes de Cimiez en offrant une aubade joyeuse et colorée rose et bleu, aux touristes et aux Niçois. Les Boogiemen ont eu l’insigne privilège de plaquer les premiers accords de cette soixantième édition. Dans les Arènes, Archie Shepp, tout en élégance et légèreté, a soufflé et chanté son message engagé, entouré d’excellents musiciens - Tom McClung au piano, Wayne Dockery à la contrebasse et Steve McCraven à la batterie - qu’il présentait au public à la fin chaque morceau comme une reconnaissance de leur talent. Dans un tout autre style, le Avishai Cohen Trio qui lui succéda sur la scène des Arènes emporta rapidement l’enthousiasme du public. Avishai Cohen se livra à un véritable corps à corps - ou plutôt un corps à âme - avec sa contrebasse lui soutirant des plaintes et des grondements, soutenu par un magistral Shai Maestro au piano, Mark Giuliana développant de brillantes arabesques musicales à la batterie. Ces énergumènes déploient une telle énergie frénétique que chaque morceau vous abandonne tout essoufflé sur votre chaise. Leur dernier opus Gently disturbed (gentiment dérangé) est à écouter sans tarder. Au jardin, Rufus Wainwright, seul sur la scène avec sa guitare et son costume rayé, chanta ses ballades folk romantico-urbaines dont les paroles restèrent, hélas, incomprises du plus grand nombre. En deuxième heure, Stacey Kent, la voix parfaitement posée, promena avec aisance son univers à la fois mutin et distingué. Les sons ont, comme on le dirait d’un vin, une belle longueur en bouche. Belle soirée, seule fausse note, ce n’était pas la foule des grands soirs, mais comme on dit dans ce cas là, les absents ont eu tort.
Au programme ce soir
Dimanche 20 Juillet 2008
ISOTOP
TILL BRÖNNER
IBRAHIM MAALOUF
BARBARA HENDRICKS & THE MAGNUS LINDGREN QUARTET
HOCUS POCUS
GEORGE BENSON