FESTIVAL DU LIVRE NICE CARBONEL - «D’une Rive, l’Autre» : une saga ciselée sur l’Algérie française.
Dans le cadre du Festival du Livre de Nice, qui a choisi pour thème cette année « Le Français », un ouvrage singulier devrait retenir l’attention : « D’une Rive, l’Autre : Chroniques Oranaises » ( Editions du Compas) de Marie-Hélène Carbonel. D’une grande finesse, tout en retenue, cette saga, sorte d’ « Autant en emporte le vent Méditerranéen » couvre les 130 ans de la présence française en Algérie. Une présence qui va unir les peuples venus de tout le pourtour méditerranéen mais aussi de plus loin encore, au travers d’une civilisation et d’une langue. Autour d’un Drapeau aussi, que tous défendront le moment venu.
C’est au travers d’une famille en particulier, que se tisse la trame de cette fiction, celle de la transmission, de génération en génération, d’un espoir démesuré. Et d’une histoire qui fera se mêler les peuplements et s’enraciner les individus, les menant, d’enthousiasmes en déconvenues, jusqu’à l’exil en 1962. Ce roman, écrit avec l’exactitude du vécu, voit défiler cent trente années d’histoire cruelle, celle de la conquête et de la colonisation, celle de l’Algérie Française.
«D’une Rive, l’Autre» relate l’histoire douloureuse d’une rupture et d’un arrachement, sans doute prévisibles mais souvent laissés dans l’ombre. Cet ouvrage poignant, sans verser dans l’ outrance émotionnelle, a été écrit par une enfant d’Oran, Marie-Hélène Carbonel, Niçoise depuis plus de quarante ans, elle estime qu’elle doit à cette Mare Nostrum le courage et la force d’écrire. Et le talent. Au fil du récit, on côtoie beaucoup la Mort comme le voulut l’Histoire et peut-être aussi la Tradition ancestrale de cette famille espagnole. Elle sert ici de vecteur à une sobre et tragique épopée où la mer toujours recommencée arrive à panser bien des plaies.
Paul Barelli
D’une Rive, l’Autre
Chroniques Oranaises
Editeur : Editions du Compas
Prix public TTC : 19€
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