Loisirs
FRANÇOIS 1ER 2008 VILLENEUVE LOUBET TOURISME - Villeneuve Loubet, dans l’esprit de la fête vendéenne du Puy du Fou, a puisé dans son histoire pour s’offrir une festive reconstitution historique et touristique à laquelle participe sa population. Il faut dire que l’événement qui a sorti de l’anonymat la discrète bourgade des actuelles Alpes Maritimes, n’est pas banal et ne manque pas de panache puisqu’il s’agit de l’arrivée en pleine Renaissance, du roi le plus bling bling de l’époque, le flamboyant François Ier, venu au plus près de Nice en 1538, afin d’y rencontrer excusez du peu l’empereur Charles Quint, avec lequel il ne cessa chamailles bien qu’il soit son beau-frêre.
Après deux années de guerres ruineuses entre les deux souverains, Sa Sainteté Paul III, désireuse de faire cesser ces incessantes carambouilles car de lourds nuages se levaient sur Sa Chrétienté, les obligea à un Nice Rendez-Vous auprès de la formidable forteresse de Nice. Ainsi, le 10 mai de l’an de grâce 1538, Charles Quint discrètement mouilla sa galère réale en rade de Villefranche, accompagné il est vrai d'une trentaine de galères plus vulgaires. François, quant à lui, se fit tirer la jambe qu’il avait fort longue et ce n’est que le 31 mai qu’il daigna entrer dans Villeneuve dénommé alors « Villeneuve près Nice » ou « Villeneuve en Provence » et s’installa dans le château de sa tante Anne de Lascaris, accompagné de toute sa cour.
Pour la faire courte, la Trève de Nice fut signée mais elle ne dura guère, François et Charles refusèrent de se rencontrer, le pape fit faire la navette à des émissaires pour arriver à ses fins. Les Niçois, méfiants à juste titre, jamais ne lui ouvrirent les portes de leur ville et de leur château. Quant à la reine Eléonore, épouse de François Ier, elle vit Charles-Quint à Villefranche, mais après un bain forcé, dans la rade, lorsque sous le poids de son escorte, la passerelle qui la menait à son frêre, céda !
François, pendant trois semaines, en profita pour faire le tour du proprétaire en ce coin oriental de son royaume, il en partit le 22 juin, après avoir signé la veille, dans le château de Villeneuve, la Trève de Nice réclamée par le pape Paul III.
En souvenir de ce séjour royal les Villeneuvois, dans un village aux ruelles et placettes transformées façon renaissance, font revivre une page de l’histoire de France avec force cortèges royaux et spectacles divers accompagnés de festoiements et ripailles.
L'édition 2008 promet une nouveauté un grand spectacle son et lumières le samedi soir au mail des platanes. Pensez à vous couvrir, gentes dames, car les lieux par ce temps de grenouille sont humides.
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