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02
Avr

2008

NICE La révolution tranquille de la radio numérique

Catégorie : Presse, radio, TV   Écrit par PB  
NICE La révolution tranquille de la radio numérique NUMÉRIQUE - Grâce à la radio numérique, ce nouveau média qui fera son apparition en 2009, et remplacera à terme la radio analogique de papa, les ondes seront le théâtre d’une révolution tranquille. Ecoutée par 83% des Français, la radio est un média de masse mais, contrairement à des idées ancrées dans l’opinion, son offre reste limitée : 20 radios en moyenne émettent sur l'ensemble du territoire et même moins de 10 stations pour un tiers de la population. Le vaste chantier de la radio numérique, annoncé depuis 2003, va devenir une réalité depuis que le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a lancé, le 27 mars, un premier appel à candidatures pour attribuer les canaux à toutes les radios existantes, ainsi qu'à de nouveaux services.
Les stations doivent déposer leur dossier avant le 16 juin, pour être en mesure d'émettre début 2009. Grâce à cet appel un tiers de la population va bénéficier de ce nouveau média, dans 19 grandes agglomérations. Dont Nice. "La radio est le dernier média qui n'est pas numérisé. Le numérique devrait lui redonner sa jeunesse, sa liberté de ton et de mouvement", a précisé Rachid Arhab, en charge du dossier à la haute autorité audiovisuelle.
La radio numérique possède de nombreux avantages qui amélioreront l’écoute. Et tout d’abord une qualité de son et de réception irréprochable. En effet, le son codé numériquement possède une qualité supérieure à celle de son homologue analogique ainsi qu’une meilleure réception, quelle que soit la vitesse de déplacement de l´auditeur.
Les nouveaux appareils de réception sont équipées d’un écran à cristaux liquides en plus du récepteur "classique", ce qui permet la visualisation de données associées, par exemple le titre, l’album et l’artiste de la chanson que vous serez en train d’écouter. Ces données associées, envoyées elles aussi en numérique, peuvent également des images, des photos ou du texte. Cette nouvelle technique permet également la diffusion de textes, de données et d´images, à l´échelle d'une ville ou d´une agglomération.
A titre d’anecdote la recherche d’une station de radio pourra se faire par son nom et non plus par sa fréquence. Le gouvernement, à ce sujet, a adopté le 5 décembre 2007 une norme de compression unique, la norme T-DMB (Terrestrial digital multimedia broadcasting).Conformément à la loi, la couverture de ce nouveau media reproduira au minimum le paysage radiophonique actuel : toutes les radios émettant actuellement sur la bande FM seront prioritaires et automatiquement numérisées.
 Les grandes stations nationales applaudissent- elles pourront espérer une couverture nationale totale, contre seulement 75 % actuellement. En revanche, de nombreuses radios locales ou associatives s’inquiètent, bien que le CSA assure qu’elles «ne seront pas les laissées-pour-compte ». Contrairement à la fin de la télévision classique, annoncée pour 2011, date à laquelle elle sera entièrement remplacée par la TNT, il n’a pas été fixé de date pour l’extinction de la FM. Dès lors, les deux modes de diffusion de la radio devront cohabiter. Seulement, les petites radios ne pourront pas à la fois continuer en analogique et investir dans la radio numérique.
Pour tenter de résoudre ce problème , la ministre de la Culture Christine Albanel a précisé que "le gouvernement portera une attention toute particulière aux acteurs les plus fragiles, notamment les radios associatives, qui ne doivent pas rater ce tournant essentiel, faute de moyens". Selon le CSA, un fonds spécial devra être créé pour aider le passage au numérique des centaines de petites radios qui font la diversité du paysage radiophonique français .
La radio numérique va-t-elle sonner le glas du classique transistor ? Pas à court terme. Il est possible que pendant de nombreuses années encore, ce média viendra compléter la radio analogique, sans se substituer totalement à elle. La nouvelle technologie de diffusion devra cohabiter très longtemps avec la radio traditionnelle, jusqu'à ce que les consommateurs aient tous remplacé leurs vieux postes. Or, il y a actuellement 6 récepteurs par foyer en moyenne. A titre indicatif le 5 décembre a été présenté un des premiers modèles de radio baladeur numérique de la taille proche d’un paquet de cigarettes, avec un écran sur une face, qui devrait être commercialisé à 120 euros. Des tarifs appelés à diminuer.
 Paul Barelli
Le Petit Niçois

 

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