EXPOSITION SOSSELLA GALERIE DEPARDIEU -
Sossella est de retour à
Nice fidèle à la
Galerie Depardieu où il se passe toujours quelque chose, de concerts de Jazz en manifestation théâtrale, le coeur de l’activité restant tout de même les expositions.
Ivano SOSSELLA donc, «
Penultimo Progetto», avant-dernier projet dans la langue de
Dante, du 27 mars au 28 avril 2008.
Lors de son exposition dans la galerie niçoise du boulevard Risso en Mai 2007,
Ivano Sossella avait quelque peu surpris avec une oeuvre composée de pots de fleurs en équilibre sur des petites étagères, susceptibles de tomber à tout instant. Il nous présentait les murs intérieurs d'une maison, habituellement dévoués à l'accrochage de tableaux, vides de toute œuvre d'art. Seule la marque de leur absence demeurait, comme lorsqu'on décroche un tableau après des années. Cette absence évoquait une dimension de l'art qui trouve présence et réalité dans la dissipation extrême de son être reconnaissable.
Sossella avait aussi créé une œuvre au mur avec des livres, pris au hasard, tous ouverts à la page 15...
Mais avec ce quadra italien, il y a-t-il vraiment un hasard ?
A la fin des années 80, précisement en 1987, une créativité nouvelle s'est développé dans le milieu artistique italien. Abandonnant à la fois la politisation et les systèmes idéologiques absolutistes, elle s'est propagée à travers des méthodologies individuelles qui se vérifient de temps à autre, selon des modes opératoires variables et instables.
L'art peut donc s'étendre vers plusieurs langages ce qui met en cause le métier même de l'artiste et atteint son coté opposé, plus ironique, plus lyrique. Les deux milieux recherchent, dans une atmosphère tendue, les relations et les rapports entre la réalité et la fiction, entre le corps et l'âme individuelle et sociale.
Pour Ivano Sossella, autant que pour Luca Vitone, Cesare Viel, Tommaso Tozzi et Filippo Falaguasta qui en 1987 s'unirent dans un mouvement nommé Arte(Dissipazione), c'est bien l'absence du tissu narratif qui manque parce que leur travail naquit comme « une recherche au-delà de l'objet et de l'art même ».
Sossella affirme : « les Conceptuels avaient une vérité, pas nous ! L'art est un acte insensé et distributif, une correction constante du sens proposé et exhibé. C'est surtout une tentation suspecte ».
On a parlé, à propos de cet artiste, de « Dissipation de l'objet exposé ». L'œuvre, comme agglomérat d'actions et de significations, se révèle dans son instant maximum de dispersion.
Dans son premier projet (2005) à la Galerie Depardieu à Nice, Ivano Sossella avait pris possession de l'espace tout-entier avec des dessins à thème fixe sur les murs. La présence obsessionnelle d'images de billets de banque affirmait la finalité de l'art à devenir de plus en plus un objet d'investissement financier et une source de gain rapide, elle éclairait aussi la pulsion inconsciente vers la possession, presque un désir érotique qui satisferait tout individu.
Que nous réserve-t-il avec cette troisième exposition qui s'intitule « Penultimo Progetto » ?
Ivano Sossella Penultimo Progetto (Avant-dernier projet)27 mars - 28 avril 2008
Ivano Sossella / Vernissage le jeudi 27 mars à 18 h Commissaire de l'exposition : Enrico Pedrini Galerie Depardieu / 64, bd Risso 06300 Nice - France Tél. +33 0 497 12 12 97 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. www.galerie-depardieu.com Parking; Théâtre National de Nice Tramway : arrêt Garibaldi