ART MAMAC NICE ARNAUD LABELLE ROJOUX - Arnaud Labelle-Rojoux, artiste inclassable expose à la galerie contemporaine du MAMAC de Nice du 1er mars au 8 juin 2008 « On va encore manger froid ce soir !». Vernissage le vendredi 29 février à 18h en présence de l’artiste et de Brigitte Ferrari, maire-adjoint à la Culture, représentant Jacques Peyrat, Sénateur-Maire de Nice.
Arnaud Labelle-Rojoux est né en 1950 à Paris. Il vit à Paris et enseigne à la Villa Arson à Nice, depuis 2007.
Arnaud Labelle-Rojoux que l’on décrit volontiers comme le fils spirituel de Marcel Duchamp se distingue aussi bien comme plasticien que performeur et essayiste ; en tant qu’artiste, après une formation à l’école des Beaux-Arts de Paris où il est entré en 1969, ses premières grandes références artistiques sont les Nouveaux Réalistes, Robert Rauschenberg, Allan Kaprow ou encore Andy Warhol ; à leur instar et s’inscrivant en droite lignée dans l’attitude Fluxus - le rapprochement entre l’art et la vie -, il s’affranchit à son tour des conventions artistiques et privilégie le geste créatif à l’œuvre d’art elle-même. Il réalise sa première exposition personnelle en 1978.
Les Murs, inventaires de la vie et de l’Art
Le MAMAC présente un grand ensemble d’œuvres récentes d’Arnaud Labelle-Rojoux, provenant de collections publiques – FRAC - et privées - galeries et collectionneurs - , certaines œuvres étant constituées - « Murs » - ou réalisées durant le temps d’installation de l’exposition.
« Les Murs », dont ceux que le MAMAC présente dans la galerie sont particulièrement représentatifs de la démarche de l’artiste ; ils réunissent sur un même plan, dans un simulacre d’accrochage 19ème siècle, un foisonnement d’œuvres réalisées à différentes périodes, peintures, dessins, collages, textes et images ; assemblés selon un jeu très varié d’associations d’idées, ils conjuguent informations triviales et d’érudition. Toutes les œuvres sont de facture extrêmement modeste. Les textes, aphorismes slogans et légendes affichent délibérément un comique troupier où le jeu de mot, le calembour, est maître.
Pour l’artiste : « (…) Les «murs», ce sont aussi des pages, d’immenses pages, blanches ou pas, sortes de surfaces attendant leur animation visuelle et textuelle… Il y a quelque chose de littéraire, ou de poétique, dans leur composition.
(…) Le mur est l’inventaire provisoire d’une historiographie personnelle… ».
Arnaud Labelle-Rojoux, Extrait de l’entretien avec Eric Mangion in « On va encore manger froid ce soir ! », ouvrage édité à l’occasion de l’exposition par les Editions Sémiose/ Loevenbruck, Paris février 2008.
Arnaud Labelle-Rojoux questionne inlassablement, avec une jubilation évidente, l’art et ses limites, ne se prenant pas au sérieux, sans pourtant en manquer.
L’œuvre facétieuse et référentielle remet en cause nos considérations ordinaires sur la vie, la culture, le beau. Il nous invite à regarder l’Art avec un œil curieux, drôle, décomplexé. Il nous met aux pieds des Murs, pour mieux nous amuser, nous emmener vers l’absurde. Pour preuve de sa démarche, certains titres de ses expositions ; « Cauchemarx et Engelures », « Motifs et bouches cousues », « Mon clebs et moi », « Merci mon chien », « On dirait que ce serait une exposition » etc.
Arnaud Labelle-Rojoux détourne, découpe, déstabilise, dédramatise, détonne ! Ce sera certainement le cas encore avec l’exposition proposée par le MAMAC de Nice.
Arnaud Labelle-Rojoux, né en 1950, est plasticien, essayiste et historien de la performance (L'Acte pour l'art, Editeurs Evidant, 1988). Il enseigne actuellement à l'école des Beaux-Arts de Dunkerque. Il a publié Junot B. Goode (Java, 1997), Twist dans le studio de Velasquez (L’Évidence, 1999), Leçons de scandale (Yellow Now, 2000). Il organise des événements réclamant la participation d’artistes divers : le Nonose Club (Palais de Tokyo, 2001) ou les 7 sets (Centre d’art du Plateau, 2003 ). Et expose régulièrement : Biennale de Cétinje (Monténégro, 2001 ), La vie au fond se rit du vrai, (CAPC, Bordeaux , 2002 ), On dirait que ce serait une exposition(École des Beaux-Arts, Dunkerque, 2003), Rien à branler des chiens (Galerie Loevenbruck, Paris, 2003). Publié pour la première fois en 1996, l’Art parodic’ est désormais un livre de référence sur les artistes (écrivains, peintres, musiciens) à l’irrévérence salutaire.