Pour la majorité des Niçois, Risso, Vérany ou Barla désignent seulement des boulevards, des rues, des musées ou des collèges. En réalité ce sont avant tout les noms de naturalistes parmi les plus célèbres de leur temps. Au XIXe siècle, ils ont trouvé dans le Comté de Nice, conséquence de la diversité des biotopes de la région, un milieu d’études très favorable. En effet, coincé entre une mer dont la profondeur atteint plus de 1000 mètres devant la rade de Villefranche et un arrière pays montagneux qui culmine à plus de 3000 mètres dans le Mercantour, il constitue un milieu d’études idéal pour étudier l’étagement des écosystèmes et la biodiversité de la flore et de la faune.
Chronologiquement, Antoine Risso (1777-1845) est le premier naturaliste niçois. Il se situe à la période du renouveau des sciences naturelles sous l’influence de Linné (1707-1778) qui est considéré comme l’initiateur de cette nouvelle science en définissant pour la première fois la notion d’espèce. L’impulsion était donnée, Jean-Baptiste Vérany (1800-1865) puis Jean-Baptiste Barla (1817-1896), pour ne citer que les plus grands, furent les continuateurs de cet illustre savant.
Dans cet ouvrage, superbement illustré par les planches aquarellées de Vincent Fossat, les auteurs se penchent sur la vie et sur l’œuvre de ces savants de renommée mondiale, en replaçant leur vie dans son contexte historique. En effet, l’histoire de Nice a entraîné pour les naturalistes niçois comme pour tous les habitants de la région de profonds bouleversements, changeant trois fois de souveraineté en quelques années. Ce va et vient explique la double culture de l’élite niçoise qui s’accommode de ces changements tout en gardant son originalité. Aujourd’hui encore, Risso, Vérany et Barla demeurent des fondements incontournables de l’Histoire naturelle.
L'ANGE ET L'ORCHIDÉE :
CONFÉRENCE-DÉBAT avec projections d’images inédites
Samedi 1er décembre 2007 à 18 heures 30
Grand Amphithéâtre de l’Espace Associations Garibaldi
12 ter Place Garibaldi, 06300 Nice
Entrée libre