NICE MATIN GRÈVE - Selon Jean François Roubaud, délégué du Syndicat national des journalistes (SNJ) 200 salariés du groupe Nice-Matin réunis dans l’après midi par l'intersyndicale CFDT, CGT, CGC, SNJ, FO et Sud ont voté à la quasi unanimité un préavis de grève «à effet immédiat». Dans l’impossibilité d’avoir des précisions du groupe Lagardère, propriétaire de Nice-Matin, Var-Matin et Corse-Matin, l’appel à la grève a été décidé tant que l’offre de 300 millions d'euros déposée par Mecom n’aura pas été clairement écartée. Le quotidien azuréen devrait être absent des kiosques demain jeudi à moins que la direction, qui n’a fait aucun commentaire, accepte que la position et les craintes des salariés s’affichent en première page de toutes les éditions. L'intersyndicale de Nice-Matin avait publié mardi soir un communiqué qui s’opposait nettement au projet de rachat du magnat britannique de la presse, l'Irlandais David Montgomery.
« Les représentants de l'ensemble du personnel du Groupe Nice-Matin et les organisations syndicales unanimes (CGT, SNJ, CGC, FO, SUD, CFDT) font part de leurs très vives inquiétudes à l'annonce du projet de rachat de notre journal par le fonds d'investissement britannique Mecom. «L'arrivée dans la presse quotidienne régionale d'un tel opérateur, exclusivement financier, remet non seulement en cause l'intégrité éditoriale de nos titres mais, de surcroit, fait planer une menace grave sur les 1250 emplois directs à Nice-Matin, Var-matin, Corse-Matin, ainsi que leurs filiales, sans oublier plus d'un millier d'emplois indirects générés par l'activité presse dans les Alpes-Maritimes, le Var et la Corse. « Le personnel du groupe Nice-Matin ne restera pas sans réaction devant ce qu'il considère comme « une déclaration de guerre » et en appelle à la solidarité de tous ses lecteurs fortement attachés à l'identité régionale de leur journal. »