Non au scénario catastrophe du groupe Mecom !
Quel que soit le futur repreneur du groupe Nice-Matin, le SNJ fera preuve d’une extrême vigilance. Il ne se prononcera qu’après examen minutieux du projet de reprise. C’est ainsi qu’il y a 15 mois, le SNJ avait été le seul syndicat lors d’un CE extraordinaire à dire « Non » au dossier Pôle Sud après étude du bilan financier catastrophique du journal Le Monde.
Si le groupe Hersant devait être l’ultime candidat au rachat de « Nice-Matin », nous ne ferions également connaître notre position qu’après avoir obtenu de ce nouvel actionnaire toutes les garanties en matière de défense de nos emplois et naturellement, d’indépendance rédactionnelle.
Pour autant, d’ores et déjà, c’est un « NON » ferme et catégorique que nous opposons à la candidature surprise de Mecom, un fonds de pension britannique.
Si ce dossier de reprise peut être alléchant pour Lagardère (Mecom fait une offre supérieure de 50 Me à celle de Hersant), il ne l’est définitivement pas pour nous !
La dernière fois que Mecom a tenté de faire main basse sur les journaux de la Socpresse (Le Dauphiné, Le Progrès de Lyon, etc.), c’était en contrepartie d’un business plan de 900 LICENCIEMENTS secs !
Non seulement, les syndicats, toutes catégories confondues, s’y étaient opposés, mais le « patriotisme économique » du gouvernement Villepin avait alors empêché Mecom - pourtant mieux-disant - de s’emparer de ces journaux.
Aujourd’hui comme hier, clairement, le SNJ et les journalistes dans leur ensemble n’ont rien de bon à attendre d’un fonds d’investissement, totalement étranger aux métiers de l’information, et dont le seul but consiste à faire une opération spéculative.
Si d’aventure, ce projet de reprise « ultra libéral » avait quelque risque d’aboutir, le SNJ mettrait tout en œuvre pour s’y opposer. Parce que la presse a une histoire, une mission, un devoir et que nous ne tolérerons pas qu’elle devienne un vulgaire produit.