AÉROPORT NICE CARBURANT - L’
aéroport Nice Côte-d'azur et son gestionnaire la
CCI se seraient bien passés de l’incident de
dimanche 3 juin vers 13 heures. En allant ravitailler un avion sur les pistes, lors d’un virage trop serré semble-t-il, la remorque citerne, tractée par un camion citerne du pétrolier
BP, s’est couchée en cheminant à 3 Km/h sur le tarmac. Le kérosène étant un carburant hautement inflammable, les délicates opérations de dépotage ont mobilisé plusieurs dizaines de personnes, pompiers, gendarmes, techniciens, directeur de cabinet du préfet, sous préfet etc. et se sont terminées sans encombre après 18 heures.
Sans encombre et sans que le trafic ne soit perturbé.
Mais ce finalement banal accident de la route a remis sur le devant de la scène médiatique le gros problème de fond de la plate-forme azuréenne, ses insuffisantes capacités de stockage, qui contraignent depuis des années les pétroliers à conserver quelque 1 000 m3 de carburant, dans des camions parqués à côté des dépôts fixes de 1 444 m3.
«
Le surstock est conservé dans des conditions qui posent des problèmes de sécurité. Il y a un risque de réactions en chaîne qui pourraient se propager jusqu'aux avions, en effet dominos», aurait indiqué à l'
AFP le
procureur de la République Éric de Montgolfier.
Les quatre compagnies pétrolières,
Total, Shell, Esso et BP seraient citées à comparaître le
25 septembre devant le
Tribunal correctionnel de Nice pour répondre d’ «
exploitation illégale de réservoirs permanents non autorisés et poursuite de l'exploitation malgré une mise en demeure» ainsi que la
Chambre de commerce et d'industrie Nice-Côte d'Azur qui gère l'
aéroport, puisque cette situation d'illégalité ne pourrait exister «
sans son accord», toujours selon des sources judiciaires.
Interrogée, la
CCI nous a communiqué ce qui suit :
«
Dans le dossier du dépôt de carburant de l’aéroport de Nice, 4 compagnies pétrolières auraient été citées à comparaître devant le tribunal correctionnel de Nice pour y répondre « d’exploitation illégale de réservoirs permanents non autorisés et poursuite de l’exploitation malgré une mise en demeure ».
Suite à une dépêche de l’AFP du 4 juin 2007 relatif au dépôt de pétrole de l’aéroport de Nice, nous avons appris que la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’azur, qui gère l’aéroport de Nice, pourrait être également citée en correctionnelle.
Nous n’avons, à ce jour, reçu aucune citation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Nice.
En l’état, la CCI Nice Côte d’azur ne souhaite donc pas se prononcer sur ce dossier.
Elle reste évidemment totalement mobilisée et préoccupée par la sécurité de tous les clients et personnels de la plate forme aéroportuaire.»