CARNAVAL de NICE - Le
roi du Carnaval de Nice Jacques Chirac a perdu la tête dans le
hangar des carnavaliers niçois de la rue Richelmi. Visiter en compagnie de
Bernard Morel directeur général de l’office du tourisme et des congrès de Nice l’antre d’où sortiront dans quelques heures les vingt chars de la 123e édition du célèbre carnaval azuréen est un plaisir mêlé de surprise. Car la vaste structure est pleine comme un oeuf et si les finitions battent leur plein dans la ruche des carnavaliers un esprit étranger pourrait se demander si tout sera prêt en temps et heure. C’est normal et habituel vous répond-t-on sans une once d’inquiétude, on travaille jusqu’au dernier moment et pas un char ne manque au défilé ou se présente au public inachevé. Et si la gigantesque trombine de
Jacques Chirac gît dans un recoin c’est tout simplement que le char qui culmine à plus de 13 mètres de hauteur tutoie le ciel de tôle et qu’il faudra une grue à l’extérieur pour installer la tête sur son torse revêtu d’un maillot de rugby.
Le thème choisi cette année «
La grande mêlée » est certainement un clin d'oeil à la
coupe du monde de rugby, mais c’est surtout les mêlées de l’élection présidentielle qui ont inspiré les imagiers lorsque l’on note l’abondance de caricatures d’hommes et de femmes politiques présentes sur les chars tassés dans le grand hangar.
Jacques Peyrat n’y échappe pas comme le veut la tradition niçoise. Venu admirer son clone de carton-pâte il aurait même déclaré que son double aurait pu être un petit peu plus méchant dans la représentation de son implantation dentaire ! Les retombées économiques de l’événement sont évaluées à 40 millions d'euros tout compris, pour un budget 2007 de 5 millions d'euros, financé par la ville, les taxes de séjour perçues et les recettes propres au carnaval. Cette année, elles seront en baisse puisque qu’un tiers des tribunes a été supprimé et que les promenoirs ont été rendus à la gratuité pour un regain espéré de l’esprit de fête dans le corso.