Précédée de quelques mètres par un engin de maintenance de la voie, et tractée (la rame n'est pas encore autonome, puisque la caténaire est en cours de pose) par un second engin, escortée par le personnel du réseau et sous l'oeil vigilant des techniciens du constructeur, la rame, vide de tout occupant, conducteur mis à part, s'est lentement ébranlée pour rejoindre, à vitesse extrèmement réduite, le boulevard Comte de Falicon après avoir surmonté sans aucun problème la première difficulté que constitue la pente relativement importante à la sortie du dépôt.
Lentement, très lentement, le train franchissait le carrefour avec l'avenue du Ray pour parvenir, plus d'une heure après son départ du Rouret, sur l'avenue Borriglione. Tout au long du parcours, de nombreux Niçois n'avaient pas hésité à braver les éléments, tant sur la chaussée que sur les balcons des immeubles bordant les rues, pour voir passer "leur" tramway. De ci de là on pouvait entendre fuser des acclamations tandis que quelques vieux Niçois racontaient à un auditoire captivé le bon vieux temps du "trambalan", quand (c'était avant 1954) de vieilles machines brinquebalantes parcouraient sur rails la ville dans tous les sens...
Une fête très médiatisée aussi puisque, outre Nice Rendez-Vous, de nombreux journalistes de la presse écrite, de la télévision, de la radio et du net suivaient le cortège. A partir de 11 heures, la rame descendra l'avenue Jean Médecin pour rejoindre le chapiteau dressé sur la place Masséna où les employés municipaux s'affairent depuis quelques jours. Le point d'orgue de cette manifestation aura lieu dans quelques dizaines de minutes... Restez en ligne !