Hier lors de la visite niçoise de
Dominique de Villepin, bien qu'affichant une entente de façade parfaite avec le très sarkozyste
Christian Estrosi, qui lui exprima sa reconnaissance et dont il salua l’énergie, nul ne pouvait oublier en arrière plan les dernières déclarations très critiquées de
Nicolas Sarkozy sur le laxisme des magistrats face à la délinquance.
Propos maintenus le jour même par le ministre de l’intérieur à sa sortie de l'
hôpital de la Pitié-Salpêtrière où il venait de s’entretenir avec le
CRS grièvement blessé mardi soir lors d'une patrouille dans la cité des
Tarterêts à Corbeil-Essonnes.
Ces même propos qui ont entraîné l’audience accordée par
Jacques Chirac, ce matin à 9h, au premier président de la Cour de cassation
Guy Canivet et les réactions indignées de
Renaud Chazal de Mauriac premier président de la cour d'appel de
Paris fatigué des attaques contre les magistrats.
Hier l'
Élysée et Matignon, main dans la main, ont défendu la magistrature dans la lutte contre la délinquance,
Villepin provoquant en urgence une réunion des ministres de l'Intérieur, de la Justice et de la Cohésion sociale ce qui entraîna son heure de retard à
Nice.
Interrogé par la presse sur ce sujet à
Nice il affirma que «
tout le gouvernement» était bien conscient de la difficile tâche des magistrats et de toute la chaîne concernée, justice, police, éducation, mais questionné sur les propos de
Sarkozy, sans jamais se prononcer sur leur bien fondé, il déclara «
Évitons les passions, souvenons-nous de la révolte des banlieues il y a bientôt un an ».