|
Prendre à droite le quai Lunel, le long du mur de soutènement du square.
A Statue de Charles-Félix Date : 1828 Dessin de Paul-Emile Barberi
Cette statue fut érigée en 1828 par les commerçants de Nice en remerciement pour les travaux d'extension du port et la confirmation de ses franchises ordonnés et décrétés par le roi Charles-Félix. L'aigle au pied de la statue peut aussi bien être une aigle niçoise que l'aigle savoyarde, confusion de symboles bien commode. Rappelons que les doigts cassés de la main de la statue désignaient le port. C'est pour cela qu'en 1853, parce que Victor-Emmanuel II supprima le port-franc, les Niçois lapidèrent cette main, symbole d'une promesse rompue. Les doigts ne furent jamais remis en place.
Côté droit, voici les bassins du
B Port Lympia Date : XVIIIe
Après l'abandon, au XVIIe, des projets de port aux Ponchettes, la question d'une meilleure desserte maritime de Nice fut reposée. Au milieu du XVIIIe, les ingénieurs et les politiques décidèrent de creuser un port dans le marécage de Lympia, qui servait de déversoir à une branche annexe du Paillon divagant dans le quartier de Riquier. Divers ingénieurs intervinrent (dont François Michaud et Antoine-Félix de Vincenti), mais l'essentiel du projet fut établi par Philippe Nicolis de Robilante (une rue voisine porte son nom). Les travaux commencèrent en 1750. Un premier bassin fut creusé, le plus au sud, et une première digue fut construite. La digue s'avéra insuffisante, et fut doublée par l'actuelle. Le port fut ensuite agrandi sous le règne de Charles-Félix, et dans les années 1880. Divers bâtiments utilitaires l'entourèrent, et un grand projet d'urbanisme fut conçu pour le relier à la ville, de l'autre côté du Château : ce fut le point de départ de l'aménagement de la place Victor (Garibaldi) dans les années 1780, et des rues Cassini et Ségurane, ainsi que de la place Ile-de-Beauté dans les années 1840. Le mot Lympia viendrait de limpida et désignerait la source claire et abondante située sur ses quais nord, qui fut canalisée dans la fontaine élégante, au centre du magnifique escalier à double volée et du mur de soutènement de la place. Sur la rive opposée se dresse un petit bâtiment surmonté d'une tourelle portant une horloge. C'était le bagne. Construit au début du XIXe sous cette forme, il accueillait les condamnés aux galères, c'est à dire aux travaux forcés. Quoique supprimées depuis le milieu du XVIIIe, les galères désignaient toujours ce type de peine, et le mot a conservé le simple sens de prison en niçois d'aujourd'hui.
Poursuivre sur le quai Lunel
C Loge du Capitaine Date : 1781 Architecte : Philippe Nicolis de Robilante 22 quai Lunel
C'est le bâtiment officiel destiné à abriter les bureaux du gouverneur et la garde du port de Nice. Quoique non précisément daté sur place, un plan lui attribue 1781 comme année de construction. Elle fut restructurée au XIXe siècle. Sur la loge est apposée une plaque dédiée au gouverneur du port qui présida à son agrandissement en 1830, Vincent Lunel de Cortemilia. Au droit de la Loge est la partie la plus étroite des bassins. Jusqu'au début des années 1970, un pêcheur, moyennant 20 centimes, faisait traverser le port en barque d'une rive à l'autre. Ce petit service était connu sous le nom niçois de passagin.
Poursuivre vers le nord sur le quai Lunel.
Maison Liprandi Date : 1781 Architecte : Philippe Nicolis de Robilante 20 quai Lunel
Cet immeuble fait partie d'un ensemble de constructions planifiées, d'inspiration turinoise, établies par les architectes du port afin d'en harmoniser les quais. La maison, malgré la date de 1749 portée sur le linteau, a été terminée en 1781; d'autres en sont contemporaines, certaines ayant disparu, mais leurs plans sont souvent conservés. La cage d'escalier est remarquable. Les proportions de l'édifice, leur régularité est plus sensible vue du quai d'en face.
Poursuivre sur le quai Lunel D Maison natale de Garibaldi
En poursuivant la montée, on arrive, presqu'à l'angle de la rue Antoine-Gautier, devant la plaque qui rappelle l'existence, en contrebas, de la maison natale de Joseph Garibaldi (aujourd'hui détruite).
Traverser le square au centre de la place.
Au passage, noter que s'y trouvait un buste du président Carnot, commémorant sa visite à Nice en avril 1890. Ce buste fut fondu pendant la Seconde guerre mondiale, et le monument détruit.
Poursuivre jusqu'à l'
E Eglise de l'Immaculée-Conception Date : 1853 Architecte : Joseph Vernier
Faisant pendant à l'église du Vœu, l'Immaculée-Conception fut aussi élevée sur un modèle néo-classique pour devenir, vers 1844, la paroisse du port Lympia. Le bâtiment fut achevé, pour l'essentiel, en 1853, sur des plans de Joseph Vernier. Depuis le creusement du port, sa position avait été modifiée à plusieurs reprises. D'abord placée sur le quai occidental, elle fut installée sur le quai nord, mais là, on hésita longtemps entre une place en retrait ou en avancée.
|