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En sortant de l'église, prendre à droite et emprunter les portiques, dont il faut noter l'élévation et le plafond à caissons.
A Maison Astraudo 7 place Ile-de-Beauté
Cet immeuble, érigé dans les années 1840, amplifie le modèle de la maison Sue. La famille Astraudo, riche marchand d'huile qui acheta le titre de duc à la république de Saint-Marin, le fit bâtir sur le modèle turinois (ample porche, grande cour, passage transversal), en aménageant de vastes entrepôts dans sa cour et sur son arrière pour y traiter leur important commerce. Sur la porte d'entrée est posée une plaque dédiée à l'écrivain français Jean Lorrain.
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B Rue Cassini carriera nouòva dóu pouòrt (rue neuve du port)
Son nom niçois se réfère à l'urbanisation de ce secteur, intervenue progressivement entre 1770 et 1820. La rue Cassini est la rue neuve du port par rapport à la rue Ségurane, dite simplement rue du port parce que plus ancienne. Son nom français renvoie bien sûr à la famille Cassini, astronomes originaires du comté de Nice (Jean-Dominique, Jacques, César et Jacques-Dominique) qui, au XVIIIe, créerent l'observatoire de Paris, découvrirent des astres inconnus et établirent la première carte générale de la France. Cette rue, quoiqu'aujourd'hui défigurée, présentait une remarquable unité architecturale, urbaine et décorative, comparable à la place Garibaldi.
Poursuivre rue Cassini
C Maison Sue, maison aux colonnes 16 rue Cassini
Cet immeuble est typique des constructions de la rue Cassini, au modèle architectural directement importé de Turin, toutes construites dans les années 1820, au moment de l'ouverture de la rue. Immeuble de rapport et d'entrepôt dans une rue fourmillante d'activité puisque donnant accès au port, il est intéressant par son porche à colonnes ainsi que par la technique de la «porte à la turinoise» employée pour faciliter la fermeture de son lourd vantail. Cette technique, visible aussi sur les portes intérieures du palais Lascaris, consiste à désaxer le gond inférieur de la porte afin de provoquer une pente factice qui entraîne, par la seule force de gravité, la porte à se refermer seule. En face, on peut remarquer la plaque du studio Costa (13 rue Cassini), le peintre dont nous avons vu déjà plusieurs œuvres.
Poursuivre dans la rue Cassini et prendre à gauche dans la rue Martin-Seytour, puis à gauche dans la rue Catherine-Segurane. Traverser la rue pour admirer l'agencement du grand immeuble du dernier tronçon, la D Maison Gautier Date : 1780 26 rue Ségurane
Cet immeuble fait partie d'un ensemble, d'une remarquable unité, qui longe la rue Ségurane depuis la place Garibaldi. Tous sont construits sur ce modèle, d'inspiration turinoise, et ont été édifiés entre 1780 et 1840. La famille Gautier, famille bourgeoise niçoise connue au XIXe siècle, a donné à la ville de nombreux édiles, dont Antoine Gautier, conseiller municipal et mélomane averti, qui fonda la première formation musicale niçoise moderne, le quatuor Gautier, au milieu du XIXe siècle. Sur les entrées de l'immeuble sont posées deux plaques, l'une dédiée au poète de langue niçoise Eugène Emanuel (au 26), l'autre à Frédéric Nietzsche (au 38). Revenir sur ses pas dans la rue Ségurane. Au passage remarquer la plaque dédiée à Joseph Giordan, écrivain de langue niçoise (au numéro 10), et celle commémorant Charles Calais, écrivain français (sur le mur de l'école, en face).
Revenir place Garibaldi, où de nombreux moyens de transport permettent de rejoindre d'autres parties de la ville.
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