APOLLINAIRE LITTÉRATURE NICE - Philippe Claudel, l’auteur des « Âmes grises », prix Renaudot 2003, présente aux lecteurs du Nouvel Observateur des Extraits de « Lettres à Madeleine » une correspondance érotique écrite du fond des tranchées par un Guillaume Apollinaire fou amoureux de Madeleine Pagès, rencontrée dans un train entre Marseille et Nice le 1er janvier 1915.
C’est l’occasion de rappeler qu’Apollinaire (Wilhelm Albert Vladimir Apollinaris de Kostrowitzky) - ce poète de génie, né à Rome en Italie le 26 août 1880, mort à 38 ans à la veille de l’armistice de 1918 - a puisé son inspiration et forgé sa sensibilité d’enfant et d’adolescent à Monaco, Cannes et Nice, qu’il a pêché les poulpes et les oursins dans les rochers du Cap d’Ail, passé et raté son baccalauréat à Nice et qu’il y a écrit ses premières pages.
C’est à Nice encore qu’à trente-quatre ans il revient s’engager pour la grande guerre de 1914, ce qui lui vaudra une trépanation et sa mort en 1918.
C’est à Nice également qu’il connaît son amour le plus charnel avec la belle Lou (Louise de Coligny-Châtillon) et son amour

le plus tendre avec Madeleine Pagès.

Lire ci-après, « L'amour niçois de Guillaume Apollinaire : Madeleine, tendre comme le souvenir ».

Le livre d’Alex Benvenuto, LA CÔTE D’AZUR D’APOLLINAIRE, vous convie à un voyage sur la Riviera Côte d’Azur de 1887 à 1914, vue avec les yeux d’Apollinaire grâce à deux cent cinquante photos anciennes, originales et inédites.
Une Côte d’Azur envahie de personnages de fin de siècle. Un lieu de villégiature unique. Le rendez-vous de toute l’aristocratie d’un monde qui allait sombrer avec la guerre de 14.
Apollinaire, ce sensuel, ce buveur, ce fumeur, cet amoureux de la vie, deux semaines avant sa mort, écrit encore  à son ami André Rouveyre venu sur la Côte en convalescence de guerre, « va manger des pâtes aux Ponchettes dans le vieux Nice, des sanguins à la cave de Falicon, du gibier chez Bouttau rue Colonna d’Istria, les raviolis à la blette chez la Bicon, au fin fond de la Promenade des Anglais. N’oublie pas de goûter à la pissaladière au marché ».
Bien sûr il y a longtemps que Guys, Bouttau et la Bicon mangent à Nice les blettes par la racine, mais leurs recettes, données en annexe, survivent et racontent à leur façon la mémoire gustative de cette Côte d’Azur parfumée d’aromates et d’épices.
Après la lecture de cet ouvrage vous n’imaginerez plus seulement Apollinaire sur fond neutre, avec son gros pansement sur sa pauvre tête, mais vous le verrez déambuler bien vivant dans une ruelle du vieux Nice, avec ses amis, un journal sous le bras et les doigts graissés d’une portion de socca.

LA CÔTE D’AZUR D’APOLLINAIRE
Alex BENVENUTO


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