TRAMWAY NICE - Les travaux du tramway de l'agglomération niçoise avancent, notamment dans le centre ville avec la pose à partir d'aujourd'hui de la voie ferrée sur l'avenue Jean-Médecin. C’est un moment symbolique pour le chantier car les rails feront enfin leur apparition sur la principale artère de la Ville de Nice. La pose et la soudure des rails commençaient ce 6 avril à 9 heures selon la Communauté d'Agglomérations Nice-Côte d'Azur (CANCA), concrétisant enfin le vœu de nombreux Niçois, et notamment des commerçants installés dans cette rue emblématique de Nice, d'apercevoir enfin le "bout du tunnel" et la bonne avancée de ce long chantier qui créée les perturbations que l'on sait dans la vie quotidienne de la capitale de la "Côte d'Azur". La pose et la soudure des rails avaient en fait commencé dès le mois de juin 2005, sur les boulevards Saint Roch et Comte de Falicon, aux deux extrémités de la future ligne A, puis s'étaient poursuivies au mois de novembre sur le boulevard Jean-Jaurès, à la périphérie immédiate du quartier historique du Vieux-Nice. Mais de longs mois de patience leur seront encore nécessaires avant que les rames flambant neuves ne circulent entre le pont Michel et le quartier du Rouret.

La pose des rails et leur soudure est une opération cruciale dans la construction de la voie ferrée du tramway. Après avoir coulé une épaisse dalle de béton, d'environ 30 cm d'épaisseur, on installe les traverses permettant de positionner puis de fixer les rails. Après leur pose, ceux-ci sont soudés grâce à une technique particulière, l'aluminothermie, qui repose sur le dégagement de chaleur résultant de la réduction d'un oxyde de fer par l'aluminium. Le mélange, chauffé dans un creuset réfractaire, produit de l'acier et de l'oxyde d'aluminium. L'acier, plus dense que l'aluminium, se dépose au fond du creuset et coule à une température d'environ 2000° C dans un moule enveloppant les extrémités des rails préalablement chauffées. Après que le métal en fusion se soit solidifié et refroidi, on procède au démoulage. Chaque équipe de soudeurs peut ainsi réaliser six opérations similaires par jour. Enfin, après l'assemblage et le réglage, au millimètre près, d'une longueur conséquente de voie, une nouvelle couche de béton est coulée afin d'englober les traverses. Une longue opération donc, durant environ 6 mois dans chaque secteur, qui reste très spectaculaire car, à l'inverse des travaux préalables de détournement des réseaux souterrains, elle concrétise bien la finalité de ce grand chambardement que connaît actuellement la ville de Nice.