L'Ensemble Baroque de Nice dirigé par Gilbert Bezzina a présenté le programme de sa saison 2019/2020 qui débutera le vendredi 11 octobre 2019 dans l'église Saint-François-de-Paule à Nice.

ENSEMBLE BAROQUE DE NICE - Les Villes italiennes sont au coeur de cette programmation 2019/2020 de l'Ensemble Baroque de Nice qui invitera le spectateur à un parcours dans les principales capitales italiennes de la musique : Rome (premier concert le 11 octobre) , Venise (15 novembre), Mantoue (6 décembre), Bergame (17 janvier), Naples (14 février), Turin (13 mars), Vérone (17 avril) , Milan (15 mai).
En amont de chaque concert, un film en lien avec la programmation musicale sera projeté au Cinéma Mercury ou une conférence sera donnée à l'auditorium BMVR Louis Nucéra.
Cette année, les concerts auront lieu alternativement en l'église Saint-François-de-Paule, l’église du Voeu-Saint Jean Baptiste ou à la Chapelle du Saint Suaire.
« Dès la fin du XVIe siècle, la pratique du Grand Tour devint une étape indispensable dans la formation de tout jeune aristocrate, qu’il soit français, anglais ou allemand. On allait parfaire son éducation dans les villes italiennes, une éducation essentiellement artistique, au contact des chefs d’oeuvre de l’architecture, de la sculpture et de la peinture. Parfois même, on faisait étape à Venise… pour y parfaire son éducation sentimentale.
Ce voyage en Italie, dont beaucoup d’auteurs comme Montesquieu ont laissé le récit ou qui a fourni une importante correspondance, par exemple celle des Lettres familières d’Italie du président de Brosses, était aussi l’occasion de faire connaissance avec les formes musicales, pour beaucoup encore inédites, qui se déployèrent en Italie depuis la fin du XVIIe siècle et tout au long du XVIIIe siècle.
Si à la Renaissance, les capitales musicales ont été franco-flamandes, les maîtres de la chanson polyphonique : Clément Janequin, Josquin des Prés, Adrien Willaert se sont rapidement diffusés dans toute l’Europe, et principalement en Italie où la transposition de leurs oeuvres vocales en oeuvres instrumentales a donné naissance à une riche littérature musicale : canzona, sonata, concerto grosso qui à leur tour s’imposeront au reste de l’Europe.
C’est cette musique qui a accompagné et séduit l’aristocratie européenne tout au long de son Grand Tour. Notre saison, en forme de parcours des principales capitales italiennes de la musique, vous invite à retrouver et à partager aujourd’hui la séduction qu’ont pu éprouver les voyageurs du passé. »
Gilbert BEZZINA, directeur artistique

ROME. Corelli, Haendel
CONCERT D'OUVERTURE DE SAISON
Vendredi 11 OCTOBRE 2019 - 20h30
Église Saint-François-de-Paule
www.ensemblebaroquedenice.com/ROME.html

Rome, creuset des arts et du pouvoir temporel et spirituel. Rome où les puissants d’Europe et les nombreux cardinaux rivalisent en mécènes des arts. C’est à Rome que Corelli compose la plupart de ses chefs-d’oeuvre instrumentaux. C’est dans cette ville que le jeune Haendel gagne aisance et reconnaissance : Corelli dirige pour lui La Resurrezione en 1708, le Prince Ruspoli l’héberge et le soutient, de puissants cardinaux l’accueillent avec enthousiasme et écrivent pour ses oeuvres. On doit notamment au cardinal Pietro Ottoboni des textes de cantates et au cardinal Benedetto Pamphilj le livret d’Il trionfo del Tempo e del Disinganno.
L’Ensemble Baroque de Nice interprète ici une sélection de concerti grossi, ce style précurseur de la musique orchestrale que Corelli portera à des sommets de raffinement. Quant à ceux de Haendel, ils furent composés à Londres en 1740, ville où Corelli laissera aussi une empreinte à nulle autre pareille, et ce, jusqu’au XIXe siècle.

Le Premier Mouvement de l’immobile. Un film de Sebastiano d’Ayala Valva
Mercredi 9 octobre - 20h & Samedi 12 octobre - 14h _ Cinéma Mercury
Le souvenir d’enfance d’une musique terrifiante met le réalisateur en quête de son mystérieux aïeul, le compositeur Giacinto Scelsi. Déclarant ne pas être l’auteur de sa musique et la recevoir des divinités, Scelsi interdisait qu’on le prenne en photo et vivait reclus dans son appartement à Rome. Ici, vers la fin de sa vie, il enregistra ses mémoires et sa pensée sur des bandes magnétiques, qu'il demanda de ne rendre publiques que quinze ans après sa mort. Scelsi revient dans ce film, tel un esprit, sous la forme qu'il a toujours privilégiée : l'onde sonore. Le réalisateur part à sa rencontre en écoutant sa voix, sa musique et les interprètes que Scelsi a choisi pour interpréter son œuvre. Une plongée verticale dans l’univers spirituel et sonore d’un artiste invisible.

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