EXPOSITION E-MOTION FONDATION MAEGHT - DERNIERS JOURS POUR PROFITER DE L'EXPOSITION.
Des 450 oeuvres qui composent sa collection, il a fallu faire des choix drastiques et cohérents pour retenir les 70 pièces qui sont montrées dans cette exposition E-motion et représentent 36 artistes contemporains reconnus ou en devenir.
Que peut-on apprendre de l’homme qui se cache derrière le collectionneur ? Que sa collection s’est construite au fil de ses rencontres avec les artistes car c’est avant tout la relation qui lui importe, et les collectionneurs qui ramènent l’art à une valeur marchande l’exaspèrent. Qu’il a une prédilection pour les grands formats et les oeuvres figuratives. Que les tableaux qu’il choisit, entre émotion et raison, reflètent la complexité de l’être humain : le sublime et l’horreur, la beauté et la laideur, la souffrance, la guerre.

Dans l’entrée, un homme, huile sur toile de Denis Castellas, impose sa présence alors que son regard ne vous voit pas tant il semble avoir coupé avec le monde des vivants, a-t-il vu trop d’horreurs, a-t-il survécu à trop de souffrances, est-il le survivant de toutes les guerres ?

Cette exposition dont le titre E-motion renvoie à un texte de Georges Haldas - « E-motion : littéralement être mu hors de soi pour se relier à l’autre » - porte une interrogation sur l’humain et chacun des espaces questionne une des facettes de cette complexité, de l’intime à l’universel.

On est saisi par l’Atelier noir de Stéphane Pencréac’h et, en face, par Srebrenica de Ronald Ophuis. On voit bouger les silhouettes de Louis Cane, Assan Smati nous interpellent avec ses Têtes, sculptures métissées d’Afrique et d’Asie d’une blancheur immaculée. Le tryptique de Djamel Tatah avec ces corps allongés en rond nous transporte du figuratif à l’abstraction.

 

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