SIMONE VEIL NICE MERIDIA - Au détour d'un conseil municipal Christian Estrosi annonce tout à trac qu'il a décidé d'attribuer à une nouvelle voie le nom de Simone Veil. Comment ne pas s'esbaudir et applaudir en évoquant le patronyme de cette femme exceptionnelle, courageuse et respectée, figure française de la politique de haut niveau, première présidente du Parlement européen et première femme ministre d’État !
Née à Nice où elle fait ses études à Calmette, juive, à l’âge de 17 ans elle est déportée à Auschwitz, d'où sa mère ne reviendra pas. Rescapée de la Shoah, Simone Veil entreprend des études de droit et devient la première femme secrétaire générale du Conseil supérieur de la magistrature. Nommée ministre de la Santé par le président Valéry Giscard d’Estaing, Simone Veil fait voter en 1975, après un long et dur combat avec des éléments de son propre camp, la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse, grâce à l'appoint des voix de gauche. Centriste, européenne convaincue c'est sous l'étiquette UDF, Union pour la démocratie française, qu'elle est élue au Parlement européen, une assemblée qu'elle préside jusqu’en 1982.

En 1993 dans le gouvernement d’Édouard Balladur elle endosse le titre de ministre d’État ainsi que la responsabilité de l'énorme ministère des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville, avant d'intégrer en février 1998 le Conseil constitutionnel pour neuf années !

Simone Veil est présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah créée en 2000.

Sa personne ne peut souffrir aucune contestation, ni le fait d'attribuer son nom à une avenue… mais pourquoi avoir choisi, dans le prolongement du boulevard Paul-Montel, une de ces nouvelles voies dont beaucoup contestent l'utilité, dans une vallée dite verte ?