Jadis, sur les places du Vieux-Nice, pendant la période de Noël, des troupes de marionnettistes interprétaient une parodie des pastorales dont les Provençaux sont si friands.
Cette satyre de la société niçoise serait aujourd’hui totalement perdue si, en 1905, Menica Rondelly n’en avait recueilli et publié les textes et les chansons.
Adaptée pour le théâtre, elle est de nouveau représentée de nos jours.
Lou Rodou Nissart, du théâtre en Niçois !
Ne demandez pas ce qui motive Serge Chiaramonti et sa troupe de comédiens pur "nissart", cela se résume un seul mot : passion. Fondée en 1977 par Raoul Nathiez, Lou Roudou Nissart est une association théâtrale qui a la particularité de jouer tous ses textes en bon niçois. Qu'il s'agisse de pièces d'auteurs, de textes de tradition orale ou de créations originales, chaque représentation permet au public d'apprécier toute la beauté et la saveur d'une langue plus vivante que jamais. La troupe est constituée d'une vingtaine de comédiens de tous âges - dont certains sont présents depuis les débuts - et de quatre techniciens.
Après avoir été dirigée de 2000 à 2004 par Steve Betti (auteur notamment de pièces comme "La Rosa" ou "Recordansa"), c'est Serge Chiaramonti, professeur d'histoire-géographie et de langue d'oc, qui préside depuis à ses destinées. On doit à ce dynamique enseignant la reprise du classique "Lou Presèpi" et la création du vaudeville "Revira mainage" ("remue ménage") écrit par Reinat Toscano et qui - après avoir été monté au théâtre Francis Gag puis lors de la Fête des Mai - se joue un peu partout dans l'ancien Comté de Nice. Dans ses cartons, l'association a de nombreux projets et, tandis que ce mois-ci elle participe au festival de Châteauneuf-Villevieille, ses membres travaillent déjà à la traduction et à l'adaptation en nissart de ce classique de la comédie anglaise : "Arsenic et vieilles dentelles".