CANTONALE NICE - Après la pelle de dimanche, Jacques Peyrat appelle les électeurs qui l’ont soutenu à comprendre qui profite du “crime” et à en tirer toutes les conséquences pour le vote du 27 mars prochain dans le 14e canton de Nice. Car l'ancien sénateur maire de Nice - arrivé en troisième position avec 21,35%, derrière Paul Cuturello le socialiste sortant 29,25%, et Dominique Sassone l’adjointe et ex-épouse de Christian Estrosi maire de Nice 34% - n’en démord pas, il a bien été victime d’une machination ourdie par le clan Estrosi.

À l’aide d’un “scorpion” qui a inoculé son venin dans la bonne organisation du premier tour des cantonales de ce 14e canton de Nice : Max Baeza.
Peyrat ne voit pas d’autres explications à la candidature tardive de ce trublion sans étiquette, et sans avenir, à part la volonté de lui nuire en le torpillant par le travers.

De bonne guerre peut-être, direz-vous…

Oui mais, selon Jacques Peyrat, l’animal aurait atteint son but de façon parfaitement illégale. En tant que candidat de l’Entente républicaine, l’ancien sénateur-maire de Nice avait obtenu le soutien officiel du Front national de Marine Le Pen et Max Baeza n’avait en aucune façon le droit de faire apparaître de façon ostentatoire sur son matériel de campagne son ancienne appartenance à l’organisation de Jean Marie Le Pen. Particulièrement sur son bulletin de vote où en effet le corps typographique important choisi pour les mots "Front national" peut prêter à confusion.

Peyrat considère que ce subterfuge, introduisant un embrouillamini, l’a spolié d’une partie de son électorat - Max Baeza a obtenu 12,34% - et l’a privé du second tour. Aussi déposera-t-il un recours afin de faire annuler l'élection dans le 14e canton de Nice pour fraude.

Son communiqué pour les reports de voix du deuxième tour vise clairement Dominique Estrosi-Sassone et l’UMP locale : « Sans donner des consignes précises de vote, je ne comprendrais pas que les électrices et électeurs qui m’ont témoigné leur confiance reportent leurs suffrages sur la personne bénéficiaire de la manœuvre électorale que je vais dénoncer auprès du tribunal administratif. D’autres membres éminents de l’UMP ne veulent pas donner une voix au Front national et préconisent un vote favorisant la gauche. Je comprendrais très bien que nos électeurs fassent de même ».