GUÉANT NICE ITALIE FRANCE - C'est un Claude Guéant souriant qui a fait ses premiers pas de ministre de l'Intérieur en province, sur la Riviera française, au bord de cette Méditerranée dont la rive sud est "embrasée par un certain nombre de turbulences". Ce vendredi 4 mars au matin il s'est rendu à Menton dernière ville avant l’Italie afin de rencontrer les responsables policiers aux frontières et examiner le dispositif mis en place à Garavan, puis à la gare SNCF, par laquelle transite la plupart des migrants Tunisiens. Ce sont eux qui composent le gros de la troupe des 436 clandestins arrêtés en février dans les Alpes-Maritimes; 210 étaient originaires de Tunisie sur les 250 reconduits en Italie.

 

Lors de sa conférence de presse dans le Palais sarde de Nice c'est à nos voisins Italiens que le ministre de l'Intérieur Guéant s’est adressé, leur recommandant d'être très ferme sur la règle européenne "de la responsabilité du premier pays d'accueil". "Nous leur demandons de retenir les personnes qui se présentent chez eux et qu'ils reprennent celles qui leur sont renvoyées" a-t-il précisé tout comme nous le faisons pour les migrants, qui transitant par la France, essaient de rejoindre l'Angleterre.

Motivée par des considérations économiques cette, pour l'instant, petite vague migratoire ne saurait faire fléchir la volonté du nouvel hôte de la place Beauvau qui estime que "l'avenir des jeunes Tunisiens est en Tunisie et non dans notre pays".

Le successeur de Brice Hortefeux annonce l'arrivée d'un escadron de gendarmes mobiles pour les contrôles routiers et de 80 CRS pour contrôler les gares.

Claude GUÉANT ministre de l'intérieur attend aussi une position ferme de l'instance européenne chargée des flux migratoires qui se réunira le 16 mars prochain.