NICE NISSA REBELLA - On peut penser tout ce que l’on veut de Nissa Rebela et de son leader Philippe Vardon mais il a le chic ou plutôt le choc de placer ses banderilles là où ça gratouille. Un irritant dont se passerait bien Christian Estrosi que l’identitaire est allé chercher sur son terrain en rendant médiatiquement visible une “prière de rue” dans la capitale azuréenne, alors que le député avait demandé nationalement leur interdiction sur les ondes. Puis constatant que le maire de Nice ne lui répondait pas clairement, poursuivant dans la provocation, Vardon décida l’organisation d’un '’apéro porchetta-rosé” rue de la Suisse, action certainement pas neutre, puisque s’y trouve la salle de prière trop petite où le culte musulman s’exerce.
Aussitôt les associations, les organisations de gauche, particulièrement le parti communiste, sont intervenues auprès du Préfet et avec quelques lenteurs la préfecture a fini par simplement faire savoir qu’en raison d’une demande tardive les organisateurs de la manifestation non autorisée s’exposaient à des sanctions pénales. Nissa Rebela répondait dans la foulée qu’elle avait déposé, cette fois dans les temps, une autre demande pour le lendemain samedi au même endroit.
Cette fois, la réponse du Préfet Lamy est la suivante : « Je vous informe qu’en raison notamment du lieu de rassemblement, à proximité immédiate d’une salle de prière musulmane, et de l’objet de votre manifestation, de nature à créer des risques importants de troubles à l’ordre public, j’envisage d’interdire cette manifestation. »
Et comme le Préfet invite les organisateurs du rassemblement à présenter leurs éventuelles observations, Vardon répond mais ne dit pas s’il maintient la manifestation, cherchant visiblement à obtenir une interdiction pour mieux l’attaquer devant les tribunaux.
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