LOGEMENT SOCIAL NICE - C’était à prévoir l’article paru dans “Les Échos” du 27 décembre 2010 administrant un bonnet d’âne collectif à Paris, Neuilly et Nice pour leur incapacité à produire du logement social, a fait bondir Christian Estrosi. Surtout le montant annoncé de la pénalité financière infligée à la ville par l’État qui selon le journal économique était de : 2,4 millions d’Euros !
Car il faut le savoir la loi Solidarité et renouvellement urbain, la SRU, née il y a 10 ans, impose aux communes de plus de 3.500 habitants un quota de 20 % de logements sociaux et si ce taux n’est pas atteint ou approché les amendes pleuvent.
Champion hors catégorie Paris avec 15,1 millions d'euros de pénalités pour un quota de logements de 15,9 %, suivi de Neuilly-sur-Seine 3,3 millions d'euros pour 3,6 % (!) et de Nice, sur la troisième marche du podium, 2,4 millions d'euros pour un taux de 11,5%.
Comme souligne la journaliste les cancres font partie des villes les plus riches mais le temps où elle préféraient discrètement payer plutôt que de s’exécuter est révolu. Les efforts, certes insuffisants, existent mais le critère surveillé par la loi est mécaniquement difficile à atteindre et aucune exonération n’est acceptée à l'approche de la présidentielle de 2012.
C’est ce que fait valoir le député maire de Nice. Il commence par dire qu’élu en mars 2008 il a dû assumer lors de cette année les choix de la précédente municipalité - pourtant dirigée par un UMP dont il ne prononce plus le nom - mais que grâce à son action le montant réel de la pénalité qui sera payée par la Ville de Nice en 2010 - au titre du dernier inventaire SRU réalisé en 2009 et basé sur l’année de production 2008 - ne sera en fait que de 826.746 €.
Les 2,4 millions d’Euros annoncés ne tiennent pas compte des dépenses correspondant aux sommes allouées pour la production de logements qui sont déductibles et, de plus, en ce qui concerne la production de l’année 2009, comme la somme allouée dépassera le montant de l’amende, Nice n’aura plus rien à payer… CQFD!
Estrosi récuse donc cette mauvaise note et sur sa lancée précise « l’objectif annuel de la Ville de Nice en matière de logements sociaux depuis mon arrivée est de 780 logements par an… objectif que nous avons atteint en 2009, avec 783 logements sociaux et que nous dépasserons en 2010 avec 850 logements sociaux… »
Il n’en reste pas moins qu’à cette allure nous ne répondrons jamais aux énormes besoins des habitants de notre territoire en terme de logement. On compte par centaines là où il faudrait compter par milliers.