Grâce à la persévérance de Louis NÈGRE, le Sénateur maire UMP de CAGNES SUR MER (Alpes Maritimes), un péage urbain à NICE devient possible.
Réunie le mercredi 16 juin 2010 pour trouver un compromis sur le projet de loi Grenelle 2, la Commission Mixte Paritaire (CMP) a donné son feu vert à l’expérimentation du péage urbain dans les villes de plus de 300 000 habitants qui le souhaitent. Connaissant la propension du ministre maire de Nice Christian ESTROSI à être le premier en toutes choses, la capitale de la RIVIERA CÔTE D’AZUR pourrait bien étrenner ce que le Sénateur Nègre appelle une “liberté nouvelle”.
En 2009, le Sénat avait adopté un amendement afin de permettre aux grandes villes de France d’installer un péage urbain à titre expérimental sur une durée de trois années comme cela se pratique dans quelques villes européennes : Milan, Londres ou Stockholm. Repoussé par l’Assemblée Nationale en mai dernier «au regard des risques d'inégalité sociale», car pour beaucoup de députés mettre un péage autour d'une ville équivaut à refouler les moins fortunés et à les cantonner en banlieue, la réunion de la CMP était destinée à trouver un compromis.
Les arguments du Sénateur Louis Nègre semblent avoir été convaincants puisqu’il a emporté la décision avec une large majorité (10 voix pour, 2 abstentions, 2 contre).
Les voici ci-dessous :
Le péage urbain, pour un prix qui peut être très modique, (1 à 2 € à Stockholm) entraîne des contre parties très positives :
1. Fluidité de la circulation – résorption des embouteillages, diminution du stress et des pertes de temps, meilleur fonctionnement économique de l’agglomération
2. Amélioration sensible de la santé publique par une diminution forte de la pollution atmosphérique dans les centres urbains
3. Financements supplémentaires à destination des transports publics. Améliorations sensibles du maillage du réseau du réseau de transports, augmentation des fréquences ou extension des plages horaires de désserte, matériels nouveaux, parcs relais pour automobilistes …
Les couches les plus modestes de la population qui ne peuvent pas se payer un véhicule personnel (coût de 5000 € annuel minimum) pourront ainsi bénéficier de moyens de déplacement efficaces, peu couteux (prix d’un abonnement annuel : 400 à 600 € ) et disposer de ce fait, d’une liberté de déplacement réelle.
Le péage urbain n’est donc pas une contrainte mais une liberté nouvelle qui est donnée aux collectivités territoriales volontaires.
Pour éviter « un péage urbain bête et brutal », le Sénateur Louis Nègre a encadré cette mesure par trois dispositions complémentaires :
Seules sont concernées les agglomérations volontaires de plus de 300 000 habitants
Le péage urbain ne peut être installé qu’après enquête publique à charge et à décharge qui garantira un processus démocratique et transparent au choix qui sera fait.
Le péage urbain ne peut être installé que s’il existe déjà un minimum d’infrastructures de transports en commun.
En conclusion selon le Sénateur Nègre, « l’outil expérimental qu’est le péage urbain apporte d’une part, des contre parties significatives et concrètes à nos concitoyens, résout le problème récurrent des embouteillages et d’autre part, s’inscrit dans la droite ligne du principe constitutionnel de la libre administration des collectivités locales » (…) « le péage urbain qui n’est pas la panacée universelle, est cependant un outil supplémentaire efficace dans la boîte à outils du Grenelle de l’Environnement » (…) et pour enfoncer le clou le maire de Cagnes souligne, « que pour toutes les villes européennes qui l’ont adopté, aucune n’est revenue sur son utilité malgré les alternances politiques qui ont eu lieu par la suite et qu'un référendum populaire a même confirmé la pertinence de cette mesure.»