Estrosi, Napoléon III et la République.
"Je suis bonapartiste, (...) un état d'esprit (...) un état d'âme."
Voilà enfin l'explication de la Napoléomania de Christian Estrosi, qui coûte cher à notre ville(1). Le Bonapartisme, qui est la négation même de la République, est pour le moins une référence étonnante pour un ministre de la République.
Ce concept (2) décrit un pouvoir aux caractères personnel et autoritaire, avec une dimension particulièrement démagogique à l'égard de certaines couches populaires. Le tout sur un fond idéologique se prétendant au-dessus des classes sociales, pour mieux servir systématiquement les intérêts de la grande bourgeoisie.
Cette description, il est vrai correspond bien au "système Estrosi" à Nice: concentration des pouvoirs, discours se voulant au-dessus des débats partisans, mais en réalité des actes politiques toujours au service des puissances de l'argent.
Mais M. Estrosi devrait quand même méditer sur la suite du scénario. Celui du premier dont les soubresauts ont pris fin sur la plaine de Waterloo, celui du troisième du nom qui n'avait pas le génie militaire du premier et qui s'effondra piteusement dans la cuvette de Sedan. L'un et l'autre terminèrent leurs jours dans des exils plus ou moins lointains.
Pour préserver notre République, face à ses fossoyeurs, il est urgent que 2012 soit le Sedan de Sarkozy et 2014 celui d'Estrosi. Pour l'exil, Auron suffira largement....
(1): Le coût de la seule pièce de Théâtre à la gloire de Napoléon III est de 500 000 euros pour 7 représentations.
(2): Concept qui trouve son origine chez Marx dans sa brochure "Le 18 brumaire de Louis Bonaparte" (1852) qui constitue une des analyses les plus fines de la nature du pouvoir mis en place par Louis Bonaparte futur Napoléon III.