Avec
Consuelo de Saint Exupéry. Une mariée vêtue de noir (éditions du Rocher)
Marie-Hélène Carbonel ne se satisfait pas de signer un livre polémique, c'est un véritable ouvrage témoignage basé sur les archives privées de
Consuelo Suncin Sandoval, comtesse Antoine de Saint Exupéry qu'elle nous propose.Pour la première fois une biographie tranche avec le ton sirupeux utilisé jusque là pour tout ce qui touchait à
Saint Exupéry ! La vie de Consuelo est dévoilée, sans fards ni censure. Lettres inédites, journaux intimes, enregistrements privés, archives personnelles, redonnent son vrai visage à la rose du
Petit Prince.
Née en 1901 au Salvador, morte en 1979 à Grasse,
Consuelo Suncín a épousé en troisième noce
Antoine de Saint Exupéry.
Peintre, sculpteur, et conteuse émérite, maîtresse du ministre de l’Education mexicain,
José Vasconcelos, elle se meut dans le monde des artistes de son temps avec une aisance peu commune, depuis l’Amérique jusqu’à l’Europe. Elle n’a que 26 ans lorsqu’elle épouse à
Nice le grand chroniqueur guatémaltèque
Enrique Gómez Carrillo, ami d'
Oscar Wilde. Carrillo meurt une année après leur mariage, en lui laissant une fortune colossale. Elle fréquente dans ces années folles, tout ce que le monde offre de personnalités de renom: des
Prix Nobel comme
Maeterlinck ou
Gabriela Mistral, des hommes politiques comme
Poincaré ou
Clémenceau.
Sa rencontre avec Antoine se fait dans le ciel argentin; il deviendra son troisième mari ce qui la propulsera à 30 ans dans un autre monde. Après des années de relations houleuses, tumultueuses, l’Exode de 39 lui fait vivre une singulière expérience qui lui inspira son roman
Oppède. Là encore des lettres d’amour magnifiques, inédites, viennent souligner cette époque exaltée tandis que
Saint Ex s’est réfugié à New York.
Lorsqu’enfin elle l’y rejoint c’est pour trouver la paix et la réconciliation avec son mari.
C’est alors que nait «
leur enfant »:
Le Petit Prince. Véritable acte de contrition de la part d’Antoine, dernier adieu avant de rejoindre sa planète. Il lui dit et écrit combien il regrette de ne pas lui avoir dédié ce conte dont elle est l’inspiratrice et la rose. On connaît la suite et la malheureuse fin pour Antoine : porté disparu dans le ciel provençal du 31 juillet 1944…
Consuelo de Saint Exupéry continua de vivre, tant bien que mal, les années qui suivirent jusqu’à sa propre mort. Elle peint, elle expose dans le monde entier, se déplace beaucoup pour faire revivre la mémoire des maris d’exception que furent les deux grands écrivains qui l’épousèrent.
Elle s’éteint à
Grasse des suites d’une crise d’asthme plus forte que les autres. Se sentant décliner, chaque nuit, au cours de ses deux dernières années, elle livra au dictaphone les souvenirs émouvants d’une vie dans lesquels elle ne s’épargne rien.
Elle le fait en dépit de la gêne que cela lui cause car «
On a trop dit de mensonges… ».Elle demanda ainsi qu’on rétablisse la vérité.
C'est chose faite désormais.
Elle repose au cimetière du Père Lachaise, à Paris auprès de son deuxième mari Enrique Gomez Carrillo.
Consuelo de Saint Exupéry. Une mariée vêtue de noir.Marie-Hélène Carbonel signe son dernier ouvrage- écrit avec
Martine Fransioli Martinez, le
mercredi 5 mai de 16h à 18h à la librairie Masséna, rue Gioffredo
Martine Fransioli Martinez, épouse du légataire universel de Consuelo, a eu un accès privilégié aux archives qui ont permis l’élaboration de cette biographie dans toute sa vérité.
Voir le site qui est consacré à ce personnage exceptionnel
La fameuse gourmette retrouvée miraculeusement au fond de la Méditerranée un jour de septembre 1998 (le 7), par Jean-Claude Bianco, patron pêcheur marseillais, qui la remonta dans les mailles de son chalut, et qui permettra de retrouver le Lockheed P-38 Lightning de l’auteur du Petit Prince.
ANTOINE DE SAINT-EXUPERY (CONSUELO)
c/o REYNAL AND HITCHCOCK INC.
386 4TH AVE. N.Y.C. U.S.A.
C'est l'adresse de l'éditeur du Petit Prince à New York qui est inscrite sur le bijou. Selon les souvenirs de Mme veuve Reynal (Reynal & Hitchcock éditeur du Petit Prince) cette gourmette était une sorte de pense-bête offert à Consuelo pour qu'elle dispose en permanence de l'adresse postale de son mari.
Cette gourmette est bien visible au poignet gauche de Saint Ex installé dans son cockpit sur une photo de John Phillips réalisée en Corse dans la 1ère escadrille française du Groupe de Reconnaissance II/33 Belfort alors placée sous tutelle américaine.copyright Alexis Rosenfeld 1998
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